Fonds de Dotation – 18 novembre 2016


Fonds de Dotation pour l’Habitat Alternatif Social

Soirée de gala le 18 novembre 2016

Vous avez probablement déjà entendu parler du défi social artistique et solidaire que l’Ensemble Artistique Tour Sainte « De Deux Choses Lune » souhaite réaliser.

L’église Tour Sainte, mise à disposition par la congrégation des Lazaristes, devient un espace artistique de 160 places, équipé professionnellement. Notre objectif : partager, vivre et Co construire avec vous des rencontres autant sociales et citoyennes qu’artistiques.

Le Fonds de Dotation pour l’Habitat Alternatif Social à le plaisir de vous convier, le vendredi 18 novembre prochain à 20 heures à une soirée de gala dans l’église transformée en espace social et artistique au 14 Avenue de Tour Sainte 13014 Marseille, afin de soutenir la phase finale des travaux de réhabilitation.

Nous sommes heureux de vous proposer un concert Gospel du « TGGG »  ‘’Voyage à Cappella’’ : Le Très Grand Groupe Gospel composé de 40 Choristes est dirigé par Cyrille Martial. Nous partagerons un apéritif dinatoire aux couleurs de la méditerranée. Une présentation interactive du projet aura lieu durant la soirée.

Nous sommes heureux de pouvoir compter sur votre présence à nos côtés ce jour-là. Merci d’avance pour votre large diffusion de cet événement important.

Réservation indispensable par e-mail à : toursainte.gala@gmail.com
Vous pouvez également soutenir le projet en faisant un don sur notre site internet  à http://www.has.asso.fr/don.html

 

Cordialement,
Jorge Mendes Constante – Président du Fonds de Dotation pour l’Habitat Alternatif Social
& Erick-Noël Damagnez, Facilitateur 07 70 44 13 35 en.damagnez@gmail.com

Rendez-vous le 18 novembre !

Fête de Saint Vincent de Paul. 27 septembre 2016


Fête de Saint Vincent de Paul. 27 septembre 2016

L’Église universelle célèbre le saint patron de la Charité

La famille vincentienne dans le monde célèbre le saint Fondateur. C’est avec une grande joie et reconnaissance pour chacun d’entre vous, mes chers confrères, vous qui servez « nos seigneurs et maîtres », dans le monde entier, que je vous adresse cette lettre, la première comme Supérieur Général.

Je voudrais exprimer ma profonde gratitude et mon admiration pour vous tous, vivant et servant comme témoins de l’amour de Jésus, même dans les coins les plus éloignés du globe ! Nous sommes tous des serviteurs et il est beau de savoir que nous n’y sommes jamais seuls. Ce sont Jésus, notre Mère Marie, Saint Vincent de Paul, Sainte Louise de Marillac et tous les Bienheureux et Saints de la Famille vincentienne qui nous accompagnent dans ce parcours.

Permettez-moi de profiter de cette occasion pour remercier profondément le Père Gregory Gay, CM, qui a été notre Supérieur Général durant ces 12 dernières années, aussi bien que les PP. Stanislav Zontak et Eli Chaves dos Santos, CM., et tous les confrères, les Filles de la Charité, les laïcs qui, sans dévouement et enthousiasme, se sont donnés, durant ces six dernières années, au service de l’administration générale à Rome, pour rendre possible la proclamation effective et effective de la Bonne Nouvelle aux pauvres

Je voudrais aussi saisir cette occasion pour étendre mon profond merci à tous ceux qui, parmi vous, m’ont écrit lors de mon élection comme Supérieur Général pour m’exprimer de tout leur cœur leurs souhaits et spécialement pour me promettre leur prière. Comme il ne me sera pas possible de répondre et de vous remercier chacun individuellement, soyez assurés que cette lettre de remerciement vous est personnellement adressée. Je vous promets aussi de me souvenir de chacun de vous dans ma prière quotidienne.

Nous venons de célébrer notre 42ème Assemblée Générale qui nous a laissé des objectifs concrets pour les six prochaines années que nous aborderons ensemble. C’est un temps de « grâce spéciale » que la Providence nous offre au moment où nous allons célébrer le 400ème anniversaire (1617-2017) de notre Spiritualité Vincentienne et de notre Charisme. Beaucoup d’entre vous ont déjà commencé à s’engager pour partager et s’encourager à suivre notre spiritualité et notre charisme vincentiens, au plan local, national ou international, comme communauté, comme province, comme vice-province ou mission internationale, avec les autres branches de la Famille vincentienne qui sont dans votre région ou dans votre pays. Je nous encourage à continuer à réfléchir, planifier et agir ensemble pour partager avec les autres ce « temps spécial de grâce ».

Le thème de toute la Famille vincentienne sur lequel il nous faut travailler pour 2017 est : «…J’étais étranger et vous m’avez accueilli… » (Mt. 25,35). Comme notre regard est tourné vers nos frères et sœurs les plus abandonnés et les laissés pour compte, le chemin à suivre doit toujours commencer avec nous, si nous voulons que notre réflexion, notre perspective et notre action aillent dans la bonne direction. La fête de Saint Vincent de Paul nous donne une nouvelle occasion de réfléchir sur les raisons qui ont motivé la réflexion, les perspectives et l’action de Vincent.

Une parole prophétique du théologien de la fin du 20ème siècle Karl Rahner dit : « Les chrétiens du 21ème siècle seront mystiques ou ne le seront plus ». Pourquoi pouvons-nous appeler Saint Vincent de Paul le « Mystique de la Charité » ?

Je voudrais inviter chaque confrère et l’encourager à réfléchir, planifier et agir sur les deux points suivants :

A. Répondre personnellement à : pourquoi et comment peut-on décrire Vincent comme un Mystique de la Charité.

J’ai demandé à trois de nos confrères qui ont déjà réfléchi et écrit sur ce sujet de partager brièvement avec nous leur réflexion personnelle. Puissent ces réflexions nous aider à renouveler et approfondir notre propre réflexion.

1) Père Hugh O’Donnell, C.M.

Nous savons tous que Vincent était un homme d’action. Nous sommes surpris d’entendre dire de lui qu’il était mystique. En fait c’est son expérience mystique de la Trinité et de l’Incarnation qui est la source de ses actions pour les pauvres. Henri Brémond, célèbre historien français, fut le premier à attirer là-dessus notre attention. Il dit : « C’est la mystique de Vincent qui nous a donné un grand homme d’action ». André Dodin, CM. et José Maria Ibañez, CM. ont plus tard appelé Vincent le « mystique de l’action » et Giuseppe Toscani, CM, affirme que Vincent unit mystique et action et l’appelle le « mystique de la Charité ». Vincent a vécu dans un siècle de mystiques, mais il se distingua comme le Mystique de la Charité.

Etre mystique c’est être homme d’expérience, d’expérience du Mystère. Cela veut dire pour Vincent, une profonde expérience de l’amour de Dieu. Nous savons que les Mystères de le Trinité et de l’Incarnation étaient au centre de sa vie. Son expérience de la Trinité comprend l’amour du monde et celle du Verbe Incarné ; elle s’étend à chaque personne humaine, elle conforme, conditionne et embrase son amour pour le monde et pour tous ses habitants, surtout pour nos frères et sœurs dans le besoin. Il regarde le monde avec les yeux de l’Abba et de Jésus, il atteint chacun par un amour inconditionnel dans la chaleur et l’énergie de l’Esprit Saint.

C’est la mystique de Vincent qui est la source de son action apostolique. Le Mystère de l’amour de Dieu et celui du pauvre sont les deux pôles de son amour dynamique. Cependant, la façon d’agir de Vincent avait une troisième dimension, celle de la manière dont il regardait le temps. Le temps fut le moyen par lequel la Providence de Dieu s’est révélée à lui. Il agissait selon le temps de Dieu et non selon le sien. « Fais le bien qui se présente », conseillait-il. « N’enjambez pas sur la Providence ».

Un autre aspect du temps chez Vincent c’est la présence de Dieu ici et maintenant. – « Dieu est là » (influence de Ruysbroek). Dieu est là à temps. Dieu est là dans les personnes, les événements, les circonstances, les pauvres. Dieu nous parle maintenant en eux et par eux. Vincent était, dans le véritable sens du terme, l’homme-de-l’histoire-quis’écrit. Il suivait pas à pas la conduite de la Providence. Il n’avait ni agenda personnel, ni idéologie. Il mit des dizaines d’années pour arriver à ce stade de liberté intérieure. Voilà pourquoi le chemin de Vincent vers la sainteté et la liberté (1600-1625) est la clé pour la compréhension du dynamisme quotidien de l’Apôtre de la Charité.

2) Père Robert Maloney, CM

Quand nous parlons des mystiques, nous pensons ordinairement à des personnes qui font des expériences religieuses extraordinaires. Leur quête de Dieu passe de la recherche active à la présence passive. Ils prient, comme saint Paul le dit à l’Eglise de Rome : « en des gémissements ineffables » (Rm. 8, 26). Les mystiques ont des moments d’extase où ils sont complètement perdus en Dieu « avec le corps ou sans le corps, je ne sais pas », comme saint Paul lorsqu’il raconte son expérience dans 2 Cor. 12,3. Ils ont parfois des visions et reçoivent des révélations personnelles. Ils essaient, avec beaucoup de difficulté, d’exprimer aux autres leurs moments de lumière intense ou de douloureuses obscurités. Saint Vincent a connu des écrits des mystiques comme ceux de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix. Avec beaucoup de précautions il admirait en gros les curieux phénomènes spirituels de Madame Acarie, une célèbre mystique de son temps qui vécut à Paris lors des premières années de Vincent dans cette ville.

Le genre de la mystique de Vincent est extrêmement différent. Il a trouvé Dieu dans les personnes et les événements autour de lui. Ces « visions » sont profondément christologiques. Il a vu le Christ dans le visage du pauvre. En utilisant une locution de la tradition jésuite devenue populaire dans les documents vincentiens, c’était « un contemplatif dans l’action ». Le Christ l’a mené au pauvre et le pauvre l’a mené au

Christ. Il parlait avec ravissement du Christ et du pauvre. Il disait à ses prêtres et frères : « Et si on demande à Notre Seigneur : Qu’êtes-vous venu faire en terre ? » – « Assister les pauvres » – « Autre chose ? » – « Assister les pauvres », etc… Ainsi ne sommes-nous pas bien heureux d’être en la Mission pour la même fin qui a engagé Dieu à se faire homme ? Et si l’on interrogeait un missionnaire, ne lui serait-ce pas un grand honneur de pouvoir dire avec Notre Seigneur : Misit me evangelizare pauperibus ? » (SV XI, 108). Son langage était ardent quand il parlait du Christ. En 1655, il s’est écrié : « Demandons à

Dieu qu’il donne à la Compagnie cet esprit, ce cœur, ce cœur qui nous fasse aller partout, ce cœur du Fils de Dieu, cœur de Notre Seigneur, cœur de Notre Seigneur, cœur de Notre Seigneur, qui nous dispose à aller comme il irait… Il nous envoie comme les apôtres pour porter partout le feu, partout ce feu divin, ce feu d’amour » (SV XI, 291).

Pour Vincent les dimensions horizontales et verticales de la spiritualité étaient toutes deux indispensables. Il a vu qu’on ne peut séparer l’amour du Christ de celui du pauvre. Il ne cessait de pousser ses disciples non seulement à agir, mais à prier, non seulement à prier, mais aussi à agir. Il a entendu une objection de ses disciples : « Mais il y a tant de choses à faire, tant d’offices à la maison, tant d’emplois à la ville, aux champs ! Travail partout ; faut-il donc laisser tout là pour ne penser qu’à Dieu ? » Il répondit vivement : « Non, il faut sanctifier ces occupations en y cherchant Dieu, et les faire pour l’y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre Seigneur veut que devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice, et, pour cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de la confiance, de l’amour, des exercices de religion, de l’oraison, de la confusion, des humiliations, des travaux et des peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur !…. Si une fois nous sommes ainsi établis en la recherche de la gloire de Dieu, nous sommes assurés que le reste suivra » (SV, XII, 132).

Henri Brémond, dans une œuvre révolutionnaire de 11 volumes, écrite il y a presqu’un siècle, décrit l’époque de Saint Vincent, comme l’époque de la « Conquête Mystique ». Il dit en conclusion d’un éloquent chapitre sur Vincent : « Le plus grand de nos hommes d’œuvres, c’est le mysticisme qui nous l’a donné » (Histoire littéraire du sentiment religieux en France, III) « La Conquête Mystique » (Paris, 1921, p. 257).

3) Père Thomas McKenna, CM

Afin de mieux saisir ce titre, le mot « mystique » est à prendre dans son sens le plus large. Les signes ordinaires font qu’une personne a une expérience plus ou moins « directe » avec Dieu (visions, voix, penchants, bruits), plutôt sans intermédiaire. La littératuretique décrit des expériences comme les extases, l’« enlèvement au 3ème ciel », la sortie de soi, « la plongée dans le Mystère » (e.g. l’Abîme, l’Océan, la Terre) qui est Dieu. Le vocabulaire mystique est spécial, e.g. demeures intérieures qui deviennent progressivement plus profondes, contemplation active et passive, avec des stades de purification, d’illumination, d’unification, au-delà de soi-même, nuits obscures, obscurités éblouissantes. Par contre le langage de Vincent exprimant l’expérience religieuse était assez simple et direct, et il n’a pas non plus témoigné de ce genre d’événements dans sa propre

Cependant le mot mystique peut être utilisé dans un sens plus large. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une personne qui a vécu et senti dans sa vie un contact avec le sacré et qui répond à cette rencontre par des services rendus au prochain. Dans ce sens plus large, Vincent peut ête considéré comme un mystique.

Un sens plus complet pourrait être quelque chose comme ceci. Un mystique est quelqu’un qui a écouté et a été saisi par l’amour de Dieu pour la création qui, ensuite, s’engage à la fois à reconnaître cet amour dans le monde pour l’y apporter. Pour Vincent l’amour de Dieu (« tendresse », serait mieux) se révèle surtout dans les pauvres et les marginalisés. Il est arrivé à reconnaître en eux les porteurs privilégiés de l’amour de Dieu et ses meilleurs réceptacles. Et cela, il l’a mis en pratique en apportant activement la Bonne Nouvelle de cet amour aux pauvres

Comme des paroles adéquates donnent une beauté plus profonde à la mélodie, ainsi les mots d’Isaïe, rapporté par le chapitre 4 de Luc, donnent une résonnance spéciale à l’expérience de Dieu faite par Vincent. Là, Jésus proclame non seulement son envoi par son Père, mais sa propre expérience de l’Abba comme amour pour le monde, surtout pour les petits. « J’ai été envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres ». En paraphrasant : « Le feu de l’amour (tendresse) de mon Père brûle en moi et m’envoie porter cet amour au monde, surtout à ceux qui sont les plus pauvres ». En poursuivant l’analogie, Vincent a reconnu dans ces Paroles des paroles pour une mélodie qui se jouait de plus en plus profondément en lui. C’est comme si, en entendant ce texte dans une circonstance donnée de sa vie, Jésus disait quelque chose comme : Ah ! C’est cela ! Ces mots expriment exactement mon expérience de l’amour de Dieu et la manière dont je veux passer ma vie à y répondre et à le répandre ».

Sous un autre aspect vous pourriez décrire Vincent comme un mystique à double vision. C’est-à-dire qu’il voyait (sentait) Dieu avec deux lunettes à la fois. La première était sa prière et l’autre était le pauvre avec son monde. Chaque vision influence l’autre, l’une approfondissant et aiguisant celle de l’autre. Vincent « a vu » (et ressenti) en même temps l’amour de Dieu dans ces deux perspectives et il a fortement agi pour répondre à cette vision.

Afin de garder notre réflexion, nos perspectives et notre action dans la bonne direction comme membres de la Congrégation de la Mission, comme missionnaires qui suivent Jésus Christ Evangélisateur de Pauvres dans les pas de Saint Vincent, afin de réfléchir sur Vincent comme un Mystique de la Charité, nous avons nos Constitutions et nos Règles Communes qui sont un compendium et une synthèse de toute notre spiritualité et la base de notre vie comme membres de la Congrégation de la Mission.

B. Chaque confrère doit avoir, en même temps que le bréviaire et la Sainte Bible, à la chapelle, sur la route, en vacances, les Constitutions et les Règles Communes. Si pour une raison quelconque il n’a pas un exemplaire des Constitutions et des Règles Communes, il doit demander à son Visiteur ou à son Supérieur de lui en procurer un.

Je demande et je souhaite de tout mon cœur que chacun de nous, du plus jeune au plus âgé des confrères, réponde et suive l’appel de Saint Vincent dans nos premières

Constitutions, les Règles Communes, comme il l’écrit lui-même dans le dernier paragraphe : « Chacun doit avoir sa copie…tous les liront ou l’entendront lire du moins tous les trois mois » (CR, XII, 14).

Dans ce sens, je suggère que nos actuelles Constitutions et les Règles Communes soient toutes les deux prises en considération, efforçons-nous de les lire et de les prier alternativement : les Règles Communes, les trois premiers mois et les Constitutions, les trois mois suivants et ainsi de suite pour que ce soit un engagement de toute notre vie. Comme nous prions et lisons le bréviaire et la Bible d’une façon journalière, adoptons le même rythme pour nos Règles Communes et nos Constitutions.

Les écrits et les Conférences de Vincent ainsi que les écrits des autres Bienheureux et Saints de la Famille Vincentienne seront pour nous d’une grande aide dans notre réflexion sur Vincent comme Mystique de la Charité.

Puissions-nous, à l’approche de la fête de Saint Vincent de Paul que nous allons célébrer avec toute la Famille Vincentienne et avec les groupes, les organisations et les personnes qui nous sont proches être profondément encouragés par ce « moment spécial de grâce » que la Providence nous offre.

Je souhaite à chacun d’entre nous une belle célébration, tandis que nous continuons à prier les uns pour les autres.

Tomaz Mavric
Supérieur Général de la Congrégation de la Mission ♦

La fête de Saint Vincent de Paul nous donne une nouvelle occasion de réfléchir sur les raisons qui ont motivé la réflexion, les perspectives et l’action de Vincent.

MISEVI Liban se déplace en Égypte !

MISEVI Liban se déplace en Égypte !

Mission populaire

Après les premiers contacts en 2012 et en 2015 avec l’ancien évêque de Minia Mgr. Ibrahim Ishak (actuel patriarche des coptes catholiques), avec le responsable du groupe des laïcs égyptiens : « Saint Thomas d’Aquin », et avec la bénédiction de l’actuel évêque de Minia Mgr.

Boutros Fahim, s’est réalisé, du 18 au 24 juillet dernier, le premier Camp missionnaire de MISEVI Liban hors du propre pays. Sept jeunes libanais, accompagnés de l’assistant spirituel national de MISEVI, P. Charbel Khoury CM., d’un deuxième prêtre lazariste, de deux Filles de la Charité égyptiennes, et de plus de vingt jeunes égyptiens du groupe de Saint Thomas d’Aquin, se sont dédiés au service, à l’animation,  et à l’accompagnement du peuple chrétien de village de Abouan, dans le diocèse de Minia, à majorité musulmane, mais avec une forte présence des coptes orthodoxe et catholiques.

Les trois jours antécédents au Camp se sont consacrés à la préparation immédiate, ténue dans la cathédral de Minia. Dans le Camp les activités faites du groupe missionnaire ont compris entre autre : Animation récréative pour les enfants et les adolescents, ateliers de travail, catéchèses et veillées de prière, visites des familles à domicile. A conclusion du Camp, l’évêque Mgr. Boutros Fahim, a voulu présider personnellement l’Eucharistie solennelle de clôture. La population a répondue avec enthousiasme et participation aux initiatives proposées par le groupe missionnaire.  Les conditions de vie des coptes catholiques ne sont pas faciles : Minorité catholique d’une minorité chrétienne, ils souffrent de discriminations quand ne pas encore persécutions. Malgré cela, leur foi est bien vivante et solide et leur témoignage est courageux.

L’expérience missionnaire en Egypte et le contact avec une réalité ainsi différente de celle habituelle ont touché fortement les membres de MISEVI Liban, et ils les ont confirmés dans le désir d’être toujours « Eglise en sortie », selon ce que recommande le Pape François.  C’est pour cela on est déjà en train de penser à un second Camp en Egypte, à se tenir l’année prochaine.

Quelques pensées d’une jeune participante au Camp missionnaire peuvent donner une idée de ce qu’on a vécue en cette semaine :

En faisant connaissance des femmes et des enfants j’ai remarqué leur besoin d’intérêt, de tendresse, de quelque chose de nouveau… puisqu’ils vivaient cette routine à n’en plus finir. Les enfants étaient comme surpris à la vision d’une personne qui aime les enfants, qui leur sourit, qui répond à leurs questions, qui leur montre de l’affection !

Aimes-tu les enfants comme l’a fait Jésus-Christ ? »  M’avais dit une fille du village qui a, à peu près, 8 ans le tout premier jour de notre arrivée. Cette comparaison avec Jésus-Christ m’a personnellement changée, chamboulée catégoriquement. Ça m’a incitée à donner le maximum de moi-même pour juste pouvoir dessiner un simple sourire sur leur visage. Je ne peux guère décrire le bonheur que j’ai ressenti au moment où ils chantaient tous ensembles quelques chansons apprises, dansaient et sautillaient avec leur large sourire sur leur visage ! C’était vraiment magnifique. En tant que Libanaise et à ma seconde mission je peux témoigner que l’Egypte a soif. L’eau de Nile peut certainement lui assurer de quoi boire, de quoi arroser, de quoi se baigner. Mais par contre la soif de la Parole, de la liberté, de la sécurité ne peut être rassasiée que par Jésus-Christ, présent en eux, et en chacun de nous.

Jésus-Christ qui s’est montré pleinement durant cette mission. Jésus-Christ qui nous a pris comme ses outils afin de rassasier les villageois d’Abouan. L’Egypte a soif, le Liban a soif et chacun de nous a soif.

Christy Khoury, 15 ans

En faisant connaissance des femmes et des enfants j’ai remarqué leur besoin d’intérêt, de tendresse, de quelque chose de nouveau

C’est à une Église en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !


La joie du Christ, Bonne Nouvelle, soit toujours avec nous !

Alger, 3 mai 2016 En la fête de St Philippe et St Jacques

C’est d’Alger où je suis en visite que je vous transmets ces quelques nouvelles J’ai eu la joie de célébrer ce 30 avril la fête du diocèse d’Alger: Notre Dame d’Afrique et de retrouver des visages connus. Je n’ai pu malheureusement rester à la 1ère rencontre mariale islamo-chrétienne, étant invité dans une famille et à une fête du ‘savoir, de la science’ avec l’association ‘El Nour’ (la Lumière) au milieu d’enfants et de femmes qui apprennent à lire et à écrire.

1. Quelques nouvelles de nos confrères :

Le P. Mathew KOCHUPARAMBIL de la communauté de Villepinte, a perdu son papa début d’avril. Il avait eu la chance de pouvoir le voir et d’être à ses côtés au moment de son départ vers le Père. Mathew a participé aussi à une rencontre de sa province. Nous continuons de l’accompagner de notre prière fraternelle ainsi que sa famille.

Le P. Claude LAUTISSIER  de la Maison Mère, a un genou tout neuf qui lui permet de se déplacer avec plus d’aisance même s’il se fait aider, pour l’instant, de deux cannes. Il est toujours dans un suivi médical au niveau cardiaque. Le P. Stan KOTEWIC de Valfleury a dû être amputé d’une jambe (en dessous du genou) suite à des problèmes de circulation sanguine. Je l’ai rencontré vendredi dernier et je l’ai trouvé serein, courageux dans cette épreuve, confiant pour la suite. Il doit rejoindre une maison de repos à Chavannes près de St Chamond où il lui sera confectionné une prothèse et où il fera de la rééducation. Le P. Jean-François DESCLAUX, après des ennuis de santé au niveau cardiaque et une convalescence à Lyon, a retrouvé sa maison. De même, le P. Jean-Pierre RENOUARD qui a subi une intervention au niveau de ses cordes vocales. Il y a un mieux.

Nous nous réjouissons des améliorations qu’ils connaissent et continuons de les soutenir par notre prière et notre amitié. Prenons soin de notre santé. Elle est un bien précieux qui nous permet d’être au monde et présent à nos frères.

2. Visites de communautés

Je poursuis, avec Pierre l’assistant, la visite des communautés et j’y trouve un réel plaisir. Découvrir des réalités humaines, des histoires, des situations, des lieux d’apostolat, faire davantage connaissance avec les confrères, c’est une belle richesse et c’est encourageant. Savoir accueillir une réalité concrète et non idéalisée,  accepter les limites, les difficultés rencontrées, se réjouir des réalisations, entendre des appels, des souhaits, prier et célébrer ensemble c’est s’enrichir. Tout cela m’est bénéfique et m’éclaire.

Ce lundi 26 avril, avec Frédéric P. conseiller, j’ai rendu visite à notre confrère Jack Y. à Rome. Nous avons pris le temps de l’écouter et de comprendre la situation passée et actuelle. Nous avons aussi abordé d’autres points pratiques……durant la semaine il rencontrait quelques hauts responsables de l’Eglise. Nous avons eu la joie de partager ensemble un repas avec les confrères de la maison provinciale : Jean Landousies (qui vient de changer de décennies) et Patrick Issomo. Moment convivial qui fait du bien. Jack salue fraternellement les confrères de la Province.

3. Rappels

La prochaine rencontre des supérieurs se tiendra à la Maison Mère le 11 mai prochain. Nous continuerons à travailler le Projet Provincial autour de la notion de la Nouvelle Evangélisation et de l’itinérance.

  • Profitez de vous inscrire auprès  de vos supérieurs pour la retraite de fin août, animée par le P. Vernaschi à l’abbaye de Solignac.
  • Transmettez  leur aussi un exemplaire de votre testament qu’ils pourront remettre à l’économe provincial

4. Calendrier du visiteur

Jeudi 5 mai à La Rochelle, ordination épiscopale de Mgr Georges COLOMB, ancien Père Général des Missions Etrangères de Paris
Du 6 au 8 maivisite de la communauté du Berceau avec l’assistant
Du 9 au 10 maivisite de la communauté de Bondues avec l’assistant
Le 11 mairencontre des supérieurs de communautés
Le 12 maipréparation de l’Assemblée Générale avec les délégués
Le 13 et 14 maiconseil provincial
Le 18 maivisite au séminaire d’Orléans avec le P. Benoit K.
Du 21 au 25 maivisite à la Vice Province St Cyril et Méthode
Du 26 au 29 maimariage d’une filleule en famille

Le Cénacle : Passage nécessaire ! Lieu de conversion, de naissance.

La fête de l’Ascension met un terme aux apparitions de Jésus Ressuscité à ses amis. Ils se sont retrouvés entre eux. Ils sont entrés dans une nouvelle relation avec lui. Ils ont accueilli le don de sa Paix, paix qui les a réconciliés avec eux-mêmes. Ils ont accueilli la confiance de Christ. Ils ont fait une expérience unique de la présence de leur Seigneur qu’ils retrouvent dans la prière, dans leur rencontre fraternelle régulière. Jésus s’élève vers son Père d’où il est venu et il leur demeure présent. Eux se retrouvent au Cénacle.

Le Cénacle c’est se retrouver ensemble avec Marie dans une prière commune en préparation d’accueil de l’Esprit ; temps de l’attente qui est celui de la maturation. Cette attente ne peut se faire sans Marie. Demander l’Esprit ne peut se faire sans la présence de Marie. Elle a été prise sous son ombre et c’est par lui qu’elle a façonné, donné un corps à Jésus pour nous le donner, pour que nous le touchions de nos mains, pour que nous le voyions de nos yeux, l’entendions de nos oreilles, que nous goûtions la joie de sa présence. Marie nous a été donnée pour Mère. Prenons-la chez nous.

Le Cénacle est la matrice dans laquelle nous sommes façonnés. Nous sommes le fruit des entrailles de Marie ; elle nous met au monde comme fils ; elle nous fait à l’image de son 1er né, dans l’Esprit. C’est là, dans cet être-ensemble avec Marie que nous sommes formés pour sortir au grand jour sur les routes des hommes d’aujourd’hui et leur faire découvrir les merveilles de Dieu dans leur vie et s’en réjouir avec eux. Matrice d’où sort l’Eglise audacieuse, joyeuse, qui se risque.

Nous-mêmes comme Province, prenons le temps de nous retrouver en communauté dans le Cénacle. Prenons Marie avec nous. Elle connaît l’action transformatrice de l’Esprit en elle ; elle nous partage son expérience, elle nous entraine dans cette expérience. Prenons avec nous le Projet Provincial, c’est notre écriture qui doit s’incarner dans une proximité aux Pauvres renouvelée, dans des engagements précis pour une promotion de l’homme dans sa totalité.

Avoir le désir d’une Pentecôte pour la Province ; désirer sortir, devenir itinérants pour témoigner du Christ, de sa force de Vie ; désirer être guéris de nos peurs, de nos méfiances, des nos enfermements ; désirer changer quelque chose dans notre manière de vivre notre charisme, oser d’autres chemins. Désirer et avoir la volonté de s’y engager. Ensemble.

Allons au Cénacle. Prenons Marie avec nous. Supplions-la de demander à son Fils de nous revêtir de l’Esprit pour changer notre écoute des personnes, de leurs situations, pour changer notre présence au monde, en fidélité à l’intuition de St Vincent que nous fêterons d’ici quelques mois.

Le Cénacle passage nécessaire pour naitre comme missionnaires audacieux. Heureux. Fraternels. Le cénacle est le lieu où Jésus nous confirme dans notre rôle de témoins. Bon temps dans la salle haute, le Cénacle, vers Pentecôte. Joyeuse conversion.

C’est à une Eglise en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !

P. Christian Mauvais,
cm Visiteur de la Province de France ♦

C’est à une Église en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !

P. Christian MAUVAIS

L’inauguration de la Maison Saint Vincent à Amiens


L’inauguration de la Maison Saint Vincent

à Amiens le 10 Juin 2016

En 2003, la Province de Paris s’était donné pour objectif de trouver un avenir à l’un des bâtiments proches de l’église Ste Anne à AMIENS (Somme), propriété de la Congrégation. Appelé Concordia, les lieux ont accueilli beaucoup d’activités paroissiales et associatives. Les associations occupantes étaient attachées à ce cadre.

La paroisse comme la communauté n’avaient pas les moyens de  prendre en charge la rénovation… Les lieux sont devenus vétustes. Et suite à une interdiction d’y recevoir du public pour des raisons de sécurité, le Visiteur et l’Econome Provincial se sont tournés vers les Elus locaux. Fallait-il tout détruire ? Fallait-il vendre ? Fallait-il investir ? Fallait-il trouver des partenaires capables de réhabiliter le bâtiment ? C’est cette dernière solution qui fut choisie..

Des contacts :

Une première visite en 2004 avec Solidarité-Patrimoine qui ne travaille que pour des Congrégations Religieuses, a permis de préciser quel type de partenaire souhaitait la Communauté Ste Anne et la Province de Paris : un partenaire associatif à vocation sociale ou caritative.

Dans le même temps, il fallait convaincre les trois associations occupantes de libérer les lieux : Belles Vacances, qui organisaient des centres de loisirs, L’Alambic, un théâtre qui y avait ses salles de répétition, et un Club de Danse pour des jeunes amiénois. Mais avec quelle raison objective ? que la rénovation des lieux allait durer dans le temps, que nous y étions obligés et qu’il valait mieux pour elles de trouver de nouveaux locaux. Ce ne fut pas sans mal pour les uns et les autres d’envisager une délocalisation.

Un premier partenaire

En 2005, une lueur d’espoir : l’Association Française des Travailleurs Africains et Malgaches (AFTAM), qui gère des logements pour des travailleurs migrants est contactée. Intéressée, elle projette très rapidement un programme de réhabilitation du bâtiment pour en faire un foyer logement de 30 studios. Un architecte dresse les plans. L’association recherche des financements auprès de l’Etat, de la Région, du Département et de la Ville d’Amiens. Comme la Ville rechigne à subventionner une association non-amiénoise, que certains élus ne souhaitent pas voir s’établir des logements sociaux à la porte de l’église Ste Anne et que d’autres verraient bien y installer quelques appartements pour cadres. Ce partenariat est abandonné au bout de 3 ans.

Un second partenaire :

En 2009, l’économe provincial rencontre Bernard DEVERT, fondateur d’Habitat et Humanisme, prêtre du diocèse de Lyon, qui agit en faveur du logement et de l’insertion des personnes en difficultés. Le partage ouvre des perspectives : Habitat et Humanisme a une association locale avec ses responsables.

Habitat et Humanisme reprend le projet de l’ « AFTAM », tout en l’améliorant grâce à l’implication de ses responsables amiénois. Il faut du temps pour faire connaissance, pour rechercher les personnes compétentes comme un nouvel architecte, pour mobiliser les élus et leurs services, les fonctionnaires de l’état, les banques,

les entreprises donatrices, les corps d’état, les contrôleurs techniques. Dernier point, il était important d’obtenir l’accord des Architectes des Bâtiments de France, car l’église Sainte Anne ayant été déclarée Monument Historique récemment de nouvelles contraintes de respect des façades ont vu le jour.

Vers l’ouverture de la Maison Monsieur Vincent :

Après la signature d’un bail à réhabilitation d’une durée de 50 ans, il a fallu 3 ans de travaux pour réaliser la « Maison Monsieur Vincent ». Ce sont 35 logements tous équipés et accessibles aux personnes à mobilité réduite. 936 m² de surfaces ont été rendus habitables, 220 m² de locaux communs, 200 m² de caves, un jardin et 7 places de parking.

Si les premiers habitants sont arrivés en février 2015, ce n’est que le 10 juin 2016 que la Maison a été inaugurée officiellement par Monsieur Philippe DE MESTER, préfet de la Somme, Mme Brigitte FOURE, maire d’Amiens, M. Laurent SOMON, président du Conseil Départemental, du Père Bernard DEVERT, président-fondateur d’Habitat et Humanisme, et de Monsieur Charles SAUDEMONT, président d’Habitat et Humanisme Somme. Les Pères Christian MAUVAIS, Visiteur de la Province de France, Philippe LAMBLIN, Econome Provincial, Alexis CERQUERA TRUJILLO, supérieur de la Communauté d’Amiens, Yves DANJOU, Pierre MARIONNEAU et Didier MAHIEU étaient également présents montrant ainsi combien cette réalisation reflétait l’action de Saint Vincent de Paul envers les plus pauvres et la volonté des confrères de la Province de France à demeurer attentifs aux besoins des plus faibles de notre société en permettant à ces derniers de vivre en quelque sorte sous la protection du Père des Pauvres et sous leur toit, car le bâtiment Concordia reste un bien de la Congrégation de la Mission.

Et les heureux bénéficiaires :

Le Vendredi 10 juin 2016, oui, les plus heureux ont sans doute été les résidents de la Maison Monsieur Vincent à commencer par l’Animatrice de la Maison et les 3 résidents qui ont montré leur petit « chez moi ». Nous ne pouvons que les remercier pour leur sens de l’accueil.

Philippe LAMBLIN, cm ♦

Les plus heureux ont sans doute été les résidents de la Maison Monsieur Vincent !

Philippe LAMBLIN