Homélie : 1er Dimanche de l’Avent – Année C
Le temps de l’Avent n’est pas un temps d’une attente oisive et passive. C’est un temps d’efforts, je dirai même un temps où nous redoublons nos efforts comme ceux qui sont aux champs de batail.
Le temps de l’Avent n’est pas un temps d’une attente oisive et passive. C’est un temps d’efforts, je dirai même un temps où nous redoublons nos efforts comme ceux qui sont aux champs de batail.
Déchirer les rideaux ! C’est la vocation de Vincent et il ne fait en cela que suivre son maître le Christ. Car le Christ lui-même est venu non pour condamner ou juger mais pour déchirer les rideaux de la séparation des hommes entre eux et des hommes avec Dieu en appelant à la conversion.
L’Évangéliste Marc termine son évangile d’une manière surprenante à tel point que les liturgistes ont coupé et tout simplement éliminé, le dernier verset qui, à mon sens, est le plus significatif. Le voici : « Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes trem¬blantes et hors d’elles-mêmes (tromos kai extasis). Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur (fobeomai) ».
La crèche n’est plus sous nos yeux mais les Ecritures sont là, ouvertes à notre méditation ; elles sont cette présence du Christ qui nous parle aujourd’hui. Maintenir les Ecritures fermées, c’est se refuser d’écouter le Christ qui nous adresse une Parole, c’est renoncer à un dialogue. C’est se fermer soi-même à l’autre ! La Parole est le lieu où nous devons apprendre à demeurer.
Nous voici à la fin d’un parcours où l’Evangile de Matthieu nous a aidé, pendant une année, à saisir davantage Celui que nous suivons, au cœur du quotidien. Les événements de cette année ont participé peut-être plus qu’à l’ordinaire, à ce saisissement du Christ, à sa connaissance toute intérieure qui ont teinté notre action missionnaire.