Homélie de Pentecôte. Chapelle Saint Vincent de Paul – Paris

Le temps est à l’audace, le temps est à l'espérance, le temps est à la joie ! C’est le temps de l’Église, le temps de la Mission, le temps de l’Esprit ! Pentecôte hier, Pentecôte aujourd’hui !

Homélie de Pentecôte. Chapelle Saint Vincent de Paul – Paris

Le temps est à l’audace, le temps est à l’espérance, le temps est à la joie !  

C’est le temps de l’Église, le temps de la Mission, le temps de l’Esprit ! Pentecôte hier, Pentecôte aujourd’hui !

Pentecôte hier : c’était 50 jours après Pâques nous dit le texte des Actes des Apôtres. Les apôtres étaient alors réunis dans la maison, avec au cœur la blessure du départ de Jésus. Et les tenaillait au ventre l’incertitude de la route à suivre, l’incertitude des lendemains. Un ciel en fond de nuages, des ombres, des doutes, des hésitations, un sentiment de peur, d’insécurité : le maître n’est plus là !

Et voilà que tout à coup quelque chose d’inattendu surgit. « Un bruit venu du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Et tous furent remplis de l’Esprit Saint » nous dit le texte des Actes. Si bien que chacun se trouve renouvelé, chaviré, passant de la peur à l’audace, de l’inquiétude à la joie, du silence à la parole. Ce vent porte la signature de l’Esprit Saint, du souffle de Dieu, de son amour créateur, force de vie, force de Résurrection.

Car ce vent, souffle de l’Esprit Saint, c’est bien celui-là même qui a relevé Jésus d’entre les morts, qui d’un état de gisant l’a remis debout, vivant, ressuscité au jour de Pâques. L’Esprit Saint force de création et de vie déjà présent, comme nous le lisons dans le livre de la Genèse, lorsqu’il planait sur les eaux.

Et voilà que, remplis de l’Esprit Saint, ils se mettent à parler en langues, chacun se comprenant malgré les différences de langage, de culture, d’appartenance. L’Esprit Saint ne connait pas de frontières, il brise les barrières, il ouvre un chemin de liberté et de libération. Rappelons-nous Jésus au début de son ministère à la synagogue de Nazareth, lorsqu’il ouvrit le rouleau et proclama : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Les boiteux marchent, les sourds entendent, les muets parlent … c’est aujourd’hui que cela se réalise »

Ainsi l’Esprit Saint fait naître à la Vie, on pourrait dire qu’il est un accoucheur de vie. Avec lui tout peut naître et renaître : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.» disait Jésus à Nicodème. Quand l’Esprit Saint fait irruption dans le cœur de l’homme quelque chose de nouveau surgit et souvent de l’inattendu.

La première Pentecôte dont nous parle les Actes des Apôtres nous fait part ainsi de la naissance de l’Église appelée à sortir de la maison pour aller au dehors. De l’Église qui doit oser la rencontre des hommes dans leurs différences, et s’engager dans la voie du témoignage en paroles, mais bien plus en actes, traduisant ainsi la charité, cet amour de Dieu qui doit bruler le cœur de l’homme. Le Pape François porte le souci, nous le savons, que l’Église vive au mieux cette mission dans le contexte de notre monde aujourd’hui lorsqu’il nous dit « d’aller aux périphéries et de témoigner de la tendresse de Dieu. Et encore de témoigner dans un monde où il nous faut construire et vivre la fraternité », dans sa lettre encyclique Fratelli tutti.

Pentecôte : L’Esprit nous envoi sur les routes humaines où déjà il nous précède et nous attend. « Dieu vivant ton Esprit nous devance sur les routes humaines »

Pentecôte aujourd’hui : Des millénaires nous séparent de la première Pentecôte, mais c’est bien le même Esprit qui souffle et nous pousse à rejoindre nos frères dans ce qui fait la réalité de notre monde aujourd’hui. Ce monde avec tout son poids de drames, avec ses attentes, avec ses recherches de toutes sortes, avec ses aspirations, avec son désir d’un mieux vivre et d’un mieux vivre ensemble dans le respect des différences et le respect de la nature. On n’a jamais autant pris conscience du prendre soin de la planète.

C’est dans ce contexte que L’Esprit Saint nous pousse, nous chrétiens et invite son Église à être au cœur de ce monde, sel et lumière. Il nous invite à oser des chemins nouveaux, à trouver un langage qui soit compréhensible aux oreilles de nos contemporains. Il nous pousse à rejoindre les hommes de ce temps et en particulier ceux qui sont en mal d’amour, de fraternité et d’espérance. Il nous envoie pour témoigner de l’Espérance.

Pentecôte aujourd’hui, c’est pour nous chrétiens, savoir reconnaitre et rendre grâce pour l’action de l’Esprit dans le cœur de nos frères qui, nombreux, et sans forcément partager notre foi, s’unissent et donne de leurs mains et de leur temps pour soigner l’homme blessé dans son cœur et dans sa chair. (J’ai en mémoire une image que peut être vous avez vu vous aussi aux informations télévisées hier soir, d’une jeune fille bénévole de la Croix rouge, réconfortant dans un geste de tendresse et de compassion, un jeune migrant africain rescapé épuisé par la nage.)

Pentecôte aujourd’hui c’est la force de l’Esprit Saint qui donne audace a des hommes et des femmes d’aller à la rencontre des autres avec et dans le respect des différences, et de braver des peurs, des préjugés ou des idéologies.

Pentecôte aujourd’hui c’est encore la puissance de pardon qui peut jaillir d’un cœur d’une maman qui voit sa fille perdre la vie à cause de la violence innommable qui surgit dans nos cités. C’est la force d’une parole apaisante, d’un appel à la paix et à la responsabilité qui rassemble des hommes, des femmes et des jeunes.

Pentecôte aujourd’hui c’est toute cette flamme qu’allume en nous le feu de l’Esprit Saint et qui nous engage et engage l’Église, c’est-à-dire tout le peuple des baptisés que nous sommes, à mettre en œuvre le commandement de l’amour que Jésus nous a laissé « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Oui comme nous le dit Jésus dans l’Évangile que nous venons d’entendre : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi dès le commencement. »

Ce Défenseur ne serait-il pas le Défenseur des droits de Dieu et des droits de l’homme ? Lui qui, comme nous le rappelle Paul dans sa lettre aux Galates, fait fleurir dans ales cœurs : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité douceur et maitrise de soi.

Et puisque l’Esprit Saint nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit !

Amen !

 

6e dimanche de Pâques – B. Jn 15, 9-17. Chapelle saint Vincent de Paul – Paris

Imaginons un sondage minute : comment résumer d’une seule phrase la foi des chrétiens ? Souvent la réponse, la nôtre peut-être, est : " aimez-vous les uns les autres "…

6e dimanche de Pâques – B. Jn 15, 9-17. Chapelle saint Vincent de Paul – Paris

Imaginons un sondage minute : comment résumer d’une seule phrase la foi des chrétiens ? Souvent la réponse, la nôtre peut-être, est : ” aimez-vous les uns les autres “

Belle formule, mais au catéchisme, il y a plusieurs années, dans une paroisse, la catéchiste préparait un chapitre qui présentait l’Église. Ce chapitre s’intitulait ” Ce jour-là des copains “. Il montrait beaucoup de groupes humains, comme des associations, des clubs sportifs, et l’Église, un groupe parmi d’autres… Un enfant très vite fait remarquer que ce qu’il y a de difficile, dans l’Église, c’est qu’il n’y a pas que des copains. C’est vrai, l’Église n’est pas un groupement d’intérêt, où l’on s’est choisi…

Ah, oui, la belle parole que ce ” Aimez-vous les uns les autres ! “. L’Évangile de ce matin nous invite à la compléter, à ne pas omettre la finale ; le Christ dit : ” Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés “. L’amour à la manière de l’Évangile ne répond pas à la seule logique du sentiment : j’aime, je n’aime pas, j’en reprends, je n’en reprends pas, j’achète et je revends sur Vinted ou leboncoin… L’amour selon l’Évangile, comme Jésus comporte non seulement du sentiment, mais aussi de la raison, des exigences, une logique, une pédagogie et un long apprentissage. Des retours sur les lieux apparents d’un échec… Nous aimons beaucoup savoir comment fonctionnent les choses. Eh bien, ce matin (ce soir), l’extrait du chapitre 15 de l’Évangile selon saint Jean nous aide à comprendre la voie (ou le chemin), la dynamique, le souffle de la foi des chrétiens.

La première étape de cette dynamique, c’est l’appel qui vient de Dieu. Je suis très frappé par l’insistance du Christ sur son initiative : ” Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis “. Mais qui le Christ choisit-il ? Pas des ex-premiers de la classe, recrutés par un chasseur de tête mais des hommes que l’on sent étrangement proches de nous, parce que leur vie est faite de bas comme de hauts. Pour l’apôtre Pierre, par exemple, c’est prétention, fanfaronnade un jour, et lâcheté le lendemain… À ceux-là – et à nous – Jésus leur dit : “Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître. Maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître “.

Le serviteur exécute un ordre, c’est tout ce qu’on attend de lui. De l’ami on attend qu’il fasse sien, qu’il épouse comme sa propre cause le désir de celui qui demande. Mais qui est Dieu pour nous ? Dieu ne serait-il pour nous qu’un maître ? Ne serions-nous que des serviteurs ? Mais alors pourquoi ce maître donne-t-il sa vie pour nous ? Ah, si nous nous laissions aimer, comme Dieu veut nous appeler : ” mes amis ! “

Deuxième étape, après l’initiative de Dieu, la réponse. Jésus dit : ” Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés “. L’amour du Père pour Jésus est une lumière qu’il sait capter et qu’il ne retient pas pour lui. ” Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. “ Jésus le dit. Jésus le fait !

Le Sauveur du monde nous propose d’enter à notre tour dans ce mouvement : ” Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres “. C’est parce que nous nous savons aimés, même lorsque nous savons nous ne sommes pas toujours aimables, que nous devenons à notre tour capable d’accueillir les autres, même si en eux tout n’est pas facile à aimer…

Étonnant comme l’amour est un don que l’on ne peut pas garder pour soi seulement si l’on veut l’accueillir vraiment. Souvenez-vous de la nuit de Pâques qui n’est pas si loin : dans beaucoup d’églises, tous se communiquent la lumière qui vient d’un unique cierge, allumé le premier, le cierge pascal. Le fait de partager la lumière ne l’appauvrit pas. Au contraire, la clarté s’accroît !

Reprenons donc : un, l’initiative de Dieu. Deux, notre réponse, qui nous ouvre. Et après ? Après, il s’agit, dit l’Évangile, de ” demeurer ” dans l’amour qui vient du Christ. Le mot ” demeurer ” mérite une attention soutenue car peut-être le contresens nous guette-t-il… Ne dit-on pas de quelqu’un ” c’est un demeuré “, pour préciser qu’il ne gamberge pas vite ? Mais chez saint Jean le verbe demeurer exprime tout sauf du surplace, un refuge permanent, un quiétisme. Dimanche dernier, nous entendions d’autres paroles du Christ qui comparait les disciples aux sarments, après s’être décrit lui-même comme la vigne. Il disait : ” Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits “.

Demeurer avec le Christ, c’est durer avec lui, tenir bon dans son appel et son envoi, rester « greffé » sur lui en tant que disciple. Les gestes et les paroles de Jésus inspirent nos gestes et nos paroles, afin que nous soyons témoins de la lumière qui vient de lui. C’est ce qu’a réalisé sainte Louise de Marillac dans sa vie. Alors se réalise ce que saint Jean rapporte des paroles de Jésus : ” Je vous ai choisis afin que vous portiez du fruit. ” ” Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie. “

Oui, la foi des chrétiens commence par ” aimez-vous les uns les autres “, mais c’est un peu court. Notre foi c’est l’étonnement : est-il possible que Dieu nous aime au point de livrer sa vie pour nous ? Notre foi, c’est ensuite l’élan, le souffle d’un merci : ce merci, notre ” action de grâce “, nous ouvre aux autres et décuples nos possibilités. Notre foi, c’est aussi durer avec le Christ, qui guide et inspire nos gestes et nos paroles pour édifier avec Lui son Corps. La foi des chrétiens est un amour qui a son commandement, ses multiples modalités, ses exigences, ses vérifications, et, merveille, sa joie !

Homélie du 31° Dimanche du Temps Ordinaire – Chapelle de la Médaille Miraculeuse – Paris

La belle figure de Zachée et sa rencontre bouleversante avec Jésus sauveur nous est proposée aujourd’hui pour notre méditation. Qui est Zachée ? Qui représente-t-il dans ce récit ?

Homélie du 31° Dimanche du Temps Ordinaire – Chapelle de la Médaille Miraculeuse – Paris

Chères sœurs et chers frères présents dans cette chapelle ou chez vous qui écoutez la messe à travers France culture.

La belle figure de Zachée et sa rencontre bouleversante avec Jésus sauveur nous est proposée aujourd’hui pour notre méditation. Qui est Zachée ? Qui représente-t-il dans ce récit ?

  • Du point de vue de la foule, Zachée est une personne non fréquentable. On le pointe du doigt parce qu’il est chef des collecteurs d’impôts. C’est ce qu’on appelle un publicain. En termes plus modernes il s’agit d’un collaborateur qui vole la population. C’est un canaille qui s’enrichi sur le dos des autres. C’est pour cela que les gens murmurent en disant : « C’est chez un pécheur qu’il est allé loger ». Bref, Zachée est un pécheur public !
  • De son point de vue à lui, il semblerait que Zachée soit stigmatisé par sa petite taille : c’est à cause de la foule et de sa petite taille qu’il lui est impossible de voir Jésus traversant la ville de Jéricho, la ville la plus basse dans le monde, à moins 240 mètres sous le niveau de la mer. Bref, non seulement il est détesté de tous mais il a une basse considération de lui-même. Il a honte de ce qu’il fait, de ce qu’il a fait !
  • Cependant, Zachée a un atout, un avantage : il est curieux, récursif et il est en mouvement! Il veut voir Jésus. C’est un désir vif et profond, pas seulement une banale curiosité ; peut-être pourrait-il le rencontrer ? Deux obstacles sont à surmonter : la foule qui lui fait écran et toujours cette petitesse qui l’empêche de se hisser, de se mettre à niveau. Alors, « il court en avant » et grimpe sur un sycomore. « Courir en avant » est une expression étrange dans la Bible. Elle décrit une poussée intérieure et profonde comme celle du Disciple bien-aimé et de Pierre le matin de Pâques.
  • Zachée représente à nos yeux toute ces personnes qui voulant voir Jésus, sont empêchées de la faire par la honte, la culpabilité et la stigmatisation qui s’en suit.

Dans cette histoire, c’est la rencontre avec Jésus qui change tout. Zachée est perché sur son sycomore, il veut voir Jésus passer ; mais il ignore que Jésus veut le voir aussi. En fait, le titre de cet épisode pourrait bien être : « Deux regards qui se croisent », n’est-ce pas ?  Zachée veut voir Jésus, mais il ignore que Jésus veut le voir aussi. D’ailleurs c’est Jésus qui levant les yeux lui dit : « Zachée, descends vite : il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ». Il y a ici une nécessité, une urgence : il me faut demeurer chez toi. Le voyage de Jésus n’est pas une promenade, il ne fait pas un tour. Au contraire ce voyage de Jésus est un rendez-vous avec l’Homme, avec tout homme, avec l’homme Zachée. Jésus fait du chemin et chemin faisant se révèle dans l’aujourd’hui des personnes de bonne volonté. Il me faut AUJOURD’HUI être chez toi. Cet adverbe de temps, est très important dans la théologie de l’évangile de Luc. Du début à la fin de son évangile, Luc parle de l’aujourd’hui de Dieu qui est l’actualisation de son œuvre de salut : « Aujourd’hui nous est né dans la ville de David un sauveur », voilà le premier aujourd’hui dans l’évangile de Luc. « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis », voilà le dernier aujourd’hui dans ce même évangile.

Frères et sœurs, laissons résonner dans nos cœurs aujourd’hui ces parles de Jésus que jadis il adressait à notre frère jumeau Zachée : « Descends vite, il me faut aujourd’hui être chez-toi ».  Personne n’est trop petite pour Dieu. Personne ne doit désespérer de Dieu. Dieu nous cherche toujours avec espérance !

Alors c’est avec joie et rapidement que Zachée accueille Jésus chez lui. Et Jésus ose rentrer chez le pécheur public que tout le monde déteste et pointe du doigt. Quelle liberté de Jésus ! En disqualifiant Zachée la foule disqualifie aussi Jésus ; mais rien ne l’arrête. Telle est sa mission : chercher et sauver CE qui est perdu.

Zachée fait la vérité devant Jésus. Sa rencontre dans l’intimité avec le sauveur lui fait prendre conscience de ses torts. Le moi qui le condamnait et le tyrannisait (tu es un pécheur, tu es perdu, tu n’as plus d’espoir…) fait un pas de côté. Ce n’est pas devant soi que l’on peut faire la vérité mais bel et bien devant Dieu : De nous réhabilité, Dieu nous sauve, Dieu nous récrée, Dieu ouvre devant nous un avenir nouveau et le rend possible.

Zachée est un Fils d’Abraham, c’est-à-dire un fils de Dieu, aimé et désiré. Contemplons Jésus, ses paroles, son regard. Il cherche Zachée depuis toujours. Il le cherche parce qu’il y en lui quelque chose qui se perd. Il y a chez Zachée et chez chacun de nous une partie qui risque de nous perdre ou de se perdre. Voilà, pourquoi aussi Jésus cherche à nous voir et à nous rencontrer.

Détail magnifique du texte de Luc : il écrit : « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver CE qui était perdu ». « CE » et non pas « CEUX ». Ce détail change tout ! Le Fils de l’homme n’est pas venu chercher et sauver CEUX qui se perdent, c’est-à-dire les autres. On serait tenté de penser que moi, je ne me perds pas… en ce cas-là, Jésus serait venu pour les autres, pour ceux qui se perdent. Or, aujourd’hui l’évangile nous fait pointer CE qui se perd en nous. Nous sommes donc cherchés et sauvés par Jésus.

Amen, Alléluia !!!

Share on Facebook
Share on Twitter
Share on Linkdin
Share on Pinterest
Email
WhatsApp