Lettre Apostolique  » Patris Corde  » du Saint-Père François à l’ocassion du 150e anniversaire de la déclaration de St Joseph comme patron de l’Église Universelle

Il eut le courage d’assumer la paternité légale de Jésus à qui il donna le nom révélé par l’ange : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 21). Comme on le sait, donner un nom à une personne ou à une chose signifiait, chez les peuples antiques, en obtenir l’appartenance, comme l’avait fait Adam dans le récit de la Genèse (cf. 2, 19-20).

Éveiller à la responsabilité

La parabole des talents est un récit ouvert qui se prête à diverses lectures. En fait, commentateurs et prédicateurs l’ont souvent interprété dans un sens allégorique orienté dans des directions différentes. Il est important que nous concentrions notre réflexion sur la conduite du troisième serviteur, car c’est lui qui occupe le plus d’attention et d’espace dans cette parabole.

JOURNEE MONDIALE DES PAUVRES. MESSE. HOMELIE DU PAPE FRANÇOIS. Basilique de Saint-Pierre. XXXIIIe Dimanche du Temps ordinaire, 15 novembre 2020

Il est tout autant important de rappeler ceci : trop souvent, en regardant notre vie, nous voyons seulement ce qui nous manque et nous nous plaignons de ce qui manque. Alors, nous cédons à la tentation du « si seulement ! … » : si seulement j’avais cet emploi, si seulement j’avais cette maison, si seulement j’avais de l’argent et du succès, si seulement je n’avais pas ce problème, si seulement j’avais de meilleures personnes autour de moi !… Mais l’illusion du « si seulement » nous empêche de voir le bien et nous fait oublier les talents que nous avons.

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 4e JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES. 15 novembre 2020, 33ème dimanche du Temps Ordinaire « Tends ta main au pauvre » (Si 7, 32)

Dans ce panorama, « les exclus continuent à attendre. Pour pouvoir soutenir un style de vie qui exclut les autres, ou pour pouvoir s’enthousiasmer avec cet idéal égoïste, on a développé une mondialisation de l’indifférence. Presque sans nous en apercevoir, nous devenons incapables d’éprouver de la compassion devant le cri de douleur des autres, nous ne pleurons plus devant le drame des autres, leur prêter attention ne nous intéresse pas, comme si tout nous était une responsabilité étrangère qui n’est pas de notre ressort.»