Fête de Saint Vincent de Paul. 27 septembre 2016


Fête de Saint Vincent de Paul. 27 septembre 2016

L’Église universelle célèbre le saint patron de la Charité

La famille vincentienne dans le monde célèbre le saint Fondateur. C’est avec une grande joie et reconnaissance pour chacun d’entre vous, mes chers confrères, vous qui servez « nos seigneurs et maîtres », dans le monde entier, que je vous adresse cette lettre, la première comme Supérieur Général.

Je voudrais exprimer ma profonde gratitude et mon admiration pour vous tous, vivant et servant comme témoins de l’amour de Jésus, même dans les coins les plus éloignés du globe ! Nous sommes tous des serviteurs et il est beau de savoir que nous n’y sommes jamais seuls. Ce sont Jésus, notre Mère Marie, Saint Vincent de Paul, Sainte Louise de Marillac et tous les Bienheureux et Saints de la Famille vincentienne qui nous accompagnent dans ce parcours.

Permettez-moi de profiter de cette occasion pour remercier profondément le Père Gregory Gay, CM, qui a été notre Supérieur Général durant ces 12 dernières années, aussi bien que les PP. Stanislav Zontak et Eli Chaves dos Santos, CM., et tous les confrères, les Filles de la Charité, les laïcs qui, sans dévouement et enthousiasme, se sont donnés, durant ces six dernières années, au service de l’administration générale à Rome, pour rendre possible la proclamation effective et effective de la Bonne Nouvelle aux pauvres

Je voudrais aussi saisir cette occasion pour étendre mon profond merci à tous ceux qui, parmi vous, m’ont écrit lors de mon élection comme Supérieur Général pour m’exprimer de tout leur cœur leurs souhaits et spécialement pour me promettre leur prière. Comme il ne me sera pas possible de répondre et de vous remercier chacun individuellement, soyez assurés que cette lettre de remerciement vous est personnellement adressée. Je vous promets aussi de me souvenir de chacun de vous dans ma prière quotidienne.

Nous venons de célébrer notre 42ème Assemblée Générale qui nous a laissé des objectifs concrets pour les six prochaines années que nous aborderons ensemble. C’est un temps de « grâce spéciale » que la Providence nous offre au moment où nous allons célébrer le 400ème anniversaire (1617-2017) de notre Spiritualité Vincentienne et de notre Charisme. Beaucoup d’entre vous ont déjà commencé à s’engager pour partager et s’encourager à suivre notre spiritualité et notre charisme vincentiens, au plan local, national ou international, comme communauté, comme province, comme vice-province ou mission internationale, avec les autres branches de la Famille vincentienne qui sont dans votre région ou dans votre pays. Je nous encourage à continuer à réfléchir, planifier et agir ensemble pour partager avec les autres ce « temps spécial de grâce ».

Le thème de toute la Famille vincentienne sur lequel il nous faut travailler pour 2017 est : «…J’étais étranger et vous m’avez accueilli… » (Mt. 25,35). Comme notre regard est tourné vers nos frères et sœurs les plus abandonnés et les laissés pour compte, le chemin à suivre doit toujours commencer avec nous, si nous voulons que notre réflexion, notre perspective et notre action aillent dans la bonne direction. La fête de Saint Vincent de Paul nous donne une nouvelle occasion de réfléchir sur les raisons qui ont motivé la réflexion, les perspectives et l’action de Vincent.

Une parole prophétique du théologien de la fin du 20ème siècle Karl Rahner dit : « Les chrétiens du 21ème siècle seront mystiques ou ne le seront plus ». Pourquoi pouvons-nous appeler Saint Vincent de Paul le « Mystique de la Charité » ?

Je voudrais inviter chaque confrère et l’encourager à réfléchir, planifier et agir sur les deux points suivants :

A. Répondre personnellement à : pourquoi et comment peut-on décrire Vincent comme un Mystique de la Charité.

J’ai demandé à trois de nos confrères qui ont déjà réfléchi et écrit sur ce sujet de partager brièvement avec nous leur réflexion personnelle. Puissent ces réflexions nous aider à renouveler et approfondir notre propre réflexion.

1) Père Hugh O’Donnell, C.M.

Nous savons tous que Vincent était un homme d’action. Nous sommes surpris d’entendre dire de lui qu’il était mystique. En fait c’est son expérience mystique de la Trinité et de l’Incarnation qui est la source de ses actions pour les pauvres. Henri Brémond, célèbre historien français, fut le premier à attirer là-dessus notre attention. Il dit : « C’est la mystique de Vincent qui nous a donné un grand homme d’action ». André Dodin, CM. et José Maria Ibañez, CM. ont plus tard appelé Vincent le « mystique de l’action » et Giuseppe Toscani, CM, affirme que Vincent unit mystique et action et l’appelle le « mystique de la Charité ». Vincent a vécu dans un siècle de mystiques, mais il se distingua comme le Mystique de la Charité.

Etre mystique c’est être homme d’expérience, d’expérience du Mystère. Cela veut dire pour Vincent, une profonde expérience de l’amour de Dieu. Nous savons que les Mystères de le Trinité et de l’Incarnation étaient au centre de sa vie. Son expérience de la Trinité comprend l’amour du monde et celle du Verbe Incarné ; elle s’étend à chaque personne humaine, elle conforme, conditionne et embrase son amour pour le monde et pour tous ses habitants, surtout pour nos frères et sœurs dans le besoin. Il regarde le monde avec les yeux de l’Abba et de Jésus, il atteint chacun par un amour inconditionnel dans la chaleur et l’énergie de l’Esprit Saint.

C’est la mystique de Vincent qui est la source de son action apostolique. Le Mystère de l’amour de Dieu et celui du pauvre sont les deux pôles de son amour dynamique. Cependant, la façon d’agir de Vincent avait une troisième dimension, celle de la manière dont il regardait le temps. Le temps fut le moyen par lequel la Providence de Dieu s’est révélée à lui. Il agissait selon le temps de Dieu et non selon le sien. « Fais le bien qui se présente », conseillait-il. « N’enjambez pas sur la Providence ».

Un autre aspect du temps chez Vincent c’est la présence de Dieu ici et maintenant. – « Dieu est là » (influence de Ruysbroek). Dieu est là à temps. Dieu est là dans les personnes, les événements, les circonstances, les pauvres. Dieu nous parle maintenant en eux et par eux. Vincent était, dans le véritable sens du terme, l’homme-de-l’histoire-quis’écrit. Il suivait pas à pas la conduite de la Providence. Il n’avait ni agenda personnel, ni idéologie. Il mit des dizaines d’années pour arriver à ce stade de liberté intérieure. Voilà pourquoi le chemin de Vincent vers la sainteté et la liberté (1600-1625) est la clé pour la compréhension du dynamisme quotidien de l’Apôtre de la Charité.

2) Père Robert Maloney, CM

Quand nous parlons des mystiques, nous pensons ordinairement à des personnes qui font des expériences religieuses extraordinaires. Leur quête de Dieu passe de la recherche active à la présence passive. Ils prient, comme saint Paul le dit à l’Eglise de Rome : « en des gémissements ineffables » (Rm. 8, 26). Les mystiques ont des moments d’extase où ils sont complètement perdus en Dieu « avec le corps ou sans le corps, je ne sais pas », comme saint Paul lorsqu’il raconte son expérience dans 2 Cor. 12,3. Ils ont parfois des visions et reçoivent des révélations personnelles. Ils essaient, avec beaucoup de difficulté, d’exprimer aux autres leurs moments de lumière intense ou de douloureuses obscurités. Saint Vincent a connu des écrits des mystiques comme ceux de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix. Avec beaucoup de précautions il admirait en gros les curieux phénomènes spirituels de Madame Acarie, une célèbre mystique de son temps qui vécut à Paris lors des premières années de Vincent dans cette ville.

Le genre de la mystique de Vincent est extrêmement différent. Il a trouvé Dieu dans les personnes et les événements autour de lui. Ces « visions » sont profondément christologiques. Il a vu le Christ dans le visage du pauvre. En utilisant une locution de la tradition jésuite devenue populaire dans les documents vincentiens, c’était « un contemplatif dans l’action ». Le Christ l’a mené au pauvre et le pauvre l’a mené au

Christ. Il parlait avec ravissement du Christ et du pauvre. Il disait à ses prêtres et frères : « Et si on demande à Notre Seigneur : Qu’êtes-vous venu faire en terre ? » – « Assister les pauvres » – « Autre chose ? » – « Assister les pauvres », etc… Ainsi ne sommes-nous pas bien heureux d’être en la Mission pour la même fin qui a engagé Dieu à se faire homme ? Et si l’on interrogeait un missionnaire, ne lui serait-ce pas un grand honneur de pouvoir dire avec Notre Seigneur : Misit me evangelizare pauperibus ? » (SV XI, 108). Son langage était ardent quand il parlait du Christ. En 1655, il s’est écrié : « Demandons à

Dieu qu’il donne à la Compagnie cet esprit, ce cœur, ce cœur qui nous fasse aller partout, ce cœur du Fils de Dieu, cœur de Notre Seigneur, cœur de Notre Seigneur, cœur de Notre Seigneur, qui nous dispose à aller comme il irait… Il nous envoie comme les apôtres pour porter partout le feu, partout ce feu divin, ce feu d’amour » (SV XI, 291).

Pour Vincent les dimensions horizontales et verticales de la spiritualité étaient toutes deux indispensables. Il a vu qu’on ne peut séparer l’amour du Christ de celui du pauvre. Il ne cessait de pousser ses disciples non seulement à agir, mais à prier, non seulement à prier, mais aussi à agir. Il a entendu une objection de ses disciples : « Mais il y a tant de choses à faire, tant d’offices à la maison, tant d’emplois à la ville, aux champs ! Travail partout ; faut-il donc laisser tout là pour ne penser qu’à Dieu ? » Il répondit vivement : « Non, il faut sanctifier ces occupations en y cherchant Dieu, et les faire pour l’y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre Seigneur veut que devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice, et, pour cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de la confiance, de l’amour, des exercices de religion, de l’oraison, de la confusion, des humiliations, des travaux et des peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur !…. Si une fois nous sommes ainsi établis en la recherche de la gloire de Dieu, nous sommes assurés que le reste suivra » (SV, XII, 132).

Henri Brémond, dans une œuvre révolutionnaire de 11 volumes, écrite il y a presqu’un siècle, décrit l’époque de Saint Vincent, comme l’époque de la « Conquête Mystique ». Il dit en conclusion d’un éloquent chapitre sur Vincent : « Le plus grand de nos hommes d’œuvres, c’est le mysticisme qui nous l’a donné » (Histoire littéraire du sentiment religieux en France, III) « La Conquête Mystique » (Paris, 1921, p. 257).

3) Père Thomas McKenna, CM

Afin de mieux saisir ce titre, le mot « mystique » est à prendre dans son sens le plus large. Les signes ordinaires font qu’une personne a une expérience plus ou moins « directe » avec Dieu (visions, voix, penchants, bruits), plutôt sans intermédiaire. La littératuretique décrit des expériences comme les extases, l’« enlèvement au 3ème ciel », la sortie de soi, « la plongée dans le Mystère » (e.g. l’Abîme, l’Océan, la Terre) qui est Dieu. Le vocabulaire mystique est spécial, e.g. demeures intérieures qui deviennent progressivement plus profondes, contemplation active et passive, avec des stades de purification, d’illumination, d’unification, au-delà de soi-même, nuits obscures, obscurités éblouissantes. Par contre le langage de Vincent exprimant l’expérience religieuse était assez simple et direct, et il n’a pas non plus témoigné de ce genre d’événements dans sa propre

Cependant le mot mystique peut être utilisé dans un sens plus large. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une personne qui a vécu et senti dans sa vie un contact avec le sacré et qui répond à cette rencontre par des services rendus au prochain. Dans ce sens plus large, Vincent peut ête considéré comme un mystique.

Un sens plus complet pourrait être quelque chose comme ceci. Un mystique est quelqu’un qui a écouté et a été saisi par l’amour de Dieu pour la création qui, ensuite, s’engage à la fois à reconnaître cet amour dans le monde pour l’y apporter. Pour Vincent l’amour de Dieu (« tendresse », serait mieux) se révèle surtout dans les pauvres et les marginalisés. Il est arrivé à reconnaître en eux les porteurs privilégiés de l’amour de Dieu et ses meilleurs réceptacles. Et cela, il l’a mis en pratique en apportant activement la Bonne Nouvelle de cet amour aux pauvres

Comme des paroles adéquates donnent une beauté plus profonde à la mélodie, ainsi les mots d’Isaïe, rapporté par le chapitre 4 de Luc, donnent une résonnance spéciale à l’expérience de Dieu faite par Vincent. Là, Jésus proclame non seulement son envoi par son Père, mais sa propre expérience de l’Abba comme amour pour le monde, surtout pour les petits. « J’ai été envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres ». En paraphrasant : « Le feu de l’amour (tendresse) de mon Père brûle en moi et m’envoie porter cet amour au monde, surtout à ceux qui sont les plus pauvres ». En poursuivant l’analogie, Vincent a reconnu dans ces Paroles des paroles pour une mélodie qui se jouait de plus en plus profondément en lui. C’est comme si, en entendant ce texte dans une circonstance donnée de sa vie, Jésus disait quelque chose comme : Ah ! C’est cela ! Ces mots expriment exactement mon expérience de l’amour de Dieu et la manière dont je veux passer ma vie à y répondre et à le répandre ».

Sous un autre aspect vous pourriez décrire Vincent comme un mystique à double vision. C’est-à-dire qu’il voyait (sentait) Dieu avec deux lunettes à la fois. La première était sa prière et l’autre était le pauvre avec son monde. Chaque vision influence l’autre, l’une approfondissant et aiguisant celle de l’autre. Vincent « a vu » (et ressenti) en même temps l’amour de Dieu dans ces deux perspectives et il a fortement agi pour répondre à cette vision.

Afin de garder notre réflexion, nos perspectives et notre action dans la bonne direction comme membres de la Congrégation de la Mission, comme missionnaires qui suivent Jésus Christ Evangélisateur de Pauvres dans les pas de Saint Vincent, afin de réfléchir sur Vincent comme un Mystique de la Charité, nous avons nos Constitutions et nos Règles Communes qui sont un compendium et une synthèse de toute notre spiritualité et la base de notre vie comme membres de la Congrégation de la Mission.

B. Chaque confrère doit avoir, en même temps que le bréviaire et la Sainte Bible, à la chapelle, sur la route, en vacances, les Constitutions et les Règles Communes. Si pour une raison quelconque il n’a pas un exemplaire des Constitutions et des Règles Communes, il doit demander à son Visiteur ou à son Supérieur de lui en procurer un.

Je demande et je souhaite de tout mon cœur que chacun de nous, du plus jeune au plus âgé des confrères, réponde et suive l’appel de Saint Vincent dans nos premières

Constitutions, les Règles Communes, comme il l’écrit lui-même dans le dernier paragraphe : « Chacun doit avoir sa copie…tous les liront ou l’entendront lire du moins tous les trois mois » (CR, XII, 14).

Dans ce sens, je suggère que nos actuelles Constitutions et les Règles Communes soient toutes les deux prises en considération, efforçons-nous de les lire et de les prier alternativement : les Règles Communes, les trois premiers mois et les Constitutions, les trois mois suivants et ainsi de suite pour que ce soit un engagement de toute notre vie. Comme nous prions et lisons le bréviaire et la Bible d’une façon journalière, adoptons le même rythme pour nos Règles Communes et nos Constitutions.

Les écrits et les Conférences de Vincent ainsi que les écrits des autres Bienheureux et Saints de la Famille Vincentienne seront pour nous d’une grande aide dans notre réflexion sur Vincent comme Mystique de la Charité.

Puissions-nous, à l’approche de la fête de Saint Vincent de Paul que nous allons célébrer avec toute la Famille Vincentienne et avec les groupes, les organisations et les personnes qui nous sont proches être profondément encouragés par ce « moment spécial de grâce » que la Providence nous offre.

Je souhaite à chacun d’entre nous une belle célébration, tandis que nous continuons à prier les uns pour les autres.

Tomaz Mavric
Supérieur Général de la Congrégation de la Mission ♦

La fête de Saint Vincent de Paul nous donne une nouvelle occasion de réfléchir sur les raisons qui ont motivé la réflexion, les perspectives et l’action de Vincent.

MISEVI Liban se déplace en Égypte !

MISEVI Liban se déplace en Égypte !

Mission populaire

Après les premiers contacts en 2012 et en 2015 avec l’ancien évêque de Minia Mgr. Ibrahim Ishak (actuel patriarche des coptes catholiques), avec le responsable du groupe des laïcs égyptiens : « Saint Thomas d’Aquin », et avec la bénédiction de l’actuel évêque de Minia Mgr.

Boutros Fahim, s’est réalisé, du 18 au 24 juillet dernier, le premier Camp missionnaire de MISEVI Liban hors du propre pays. Sept jeunes libanais, accompagnés de l’assistant spirituel national de MISEVI, P. Charbel Khoury CM., d’un deuxième prêtre lazariste, de deux Filles de la Charité égyptiennes, et de plus de vingt jeunes égyptiens du groupe de Saint Thomas d’Aquin, se sont dédiés au service, à l’animation,  et à l’accompagnement du peuple chrétien de village de Abouan, dans le diocèse de Minia, à majorité musulmane, mais avec une forte présence des coptes orthodoxe et catholiques.

Les trois jours antécédents au Camp se sont consacrés à la préparation immédiate, ténue dans la cathédral de Minia. Dans le Camp les activités faites du groupe missionnaire ont compris entre autre : Animation récréative pour les enfants et les adolescents, ateliers de travail, catéchèses et veillées de prière, visites des familles à domicile. A conclusion du Camp, l’évêque Mgr. Boutros Fahim, a voulu présider personnellement l’Eucharistie solennelle de clôture. La population a répondue avec enthousiasme et participation aux initiatives proposées par le groupe missionnaire.  Les conditions de vie des coptes catholiques ne sont pas faciles : Minorité catholique d’une minorité chrétienne, ils souffrent de discriminations quand ne pas encore persécutions. Malgré cela, leur foi est bien vivante et solide et leur témoignage est courageux.

L’expérience missionnaire en Egypte et le contact avec une réalité ainsi différente de celle habituelle ont touché fortement les membres de MISEVI Liban, et ils les ont confirmés dans le désir d’être toujours « Eglise en sortie », selon ce que recommande le Pape François.  C’est pour cela on est déjà en train de penser à un second Camp en Egypte, à se tenir l’année prochaine.

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Quelques pensées d’une jeune participante au Camp missionnaire peuvent donner une idée de ce qu’on a vécue en cette semaine :

En faisant connaissance des femmes et des enfants j’ai remarqué leur besoin d’intérêt, de tendresse, de quelque chose de nouveau… puisqu’ils vivaient cette routine à n’en plus finir. Les enfants étaient comme surpris à la vision d’une personne qui aime les enfants, qui leur sourit, qui répond à leurs questions, qui leur montre de l’affection !

Aimes-tu les enfants comme l’a fait Jésus-Christ ? »  M’avais dit une fille du village qui a, à peu près, 8 ans le tout premier jour de notre arrivée. Cette comparaison avec Jésus-Christ m’a personnellement changée, chamboulée catégoriquement. Ça m’a incitée à donner le maximum de moi-même pour juste pouvoir dessiner un simple sourire sur leur visage. Je ne peux guère décrire le bonheur que j’ai ressenti au moment où ils chantaient tous ensembles quelques chansons apprises, dansaient et sautillaient avec leur large sourire sur leur visage ! C’était vraiment magnifique. En tant que Libanaise et à ma seconde mission je peux témoigner que l’Egypte a soif. L’eau de Nile peut certainement lui assurer de quoi boire, de quoi arroser, de quoi se baigner. Mais par contre la soif de la Parole, de la liberté, de la sécurité ne peut être rassasiée que par Jésus-Christ, présent en eux, et en chacun de nous.

Jésus-Christ qui s’est montré pleinement durant cette mission. Jésus-Christ qui nous a pris comme ses outils afin de rassasier les villageois d’Abouan. L’Egypte a soif, le Liban a soif et chacun de nous a soif.

Christy Khoury, 15 ans

En faisant connaissance des femmes et des enfants j’ai remarqué leur besoin d’intérêt, de tendresse, de quelque chose de nouveau

C’est à une Église en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !


La joie du Christ, Bonne Nouvelle, soit toujours avec nous !

Alger, 3 mai 2016 En la fête de St Philippe et St Jacques

C’est d’Alger où je suis en visite que je vous transmets ces quelques nouvelles J’ai eu la joie de célébrer ce 30 avril la fête du diocèse d’Alger: Notre Dame d’Afrique et de retrouver des visages connus. Je n’ai pu malheureusement rester à la 1ère rencontre mariale islamo-chrétienne, étant invité dans une famille et à une fête du ‘savoir, de la science’ avec l’association ‘El Nour’ (la Lumière) au milieu d’enfants et de femmes qui apprennent à lire et à écrire.

1. Quelques nouvelles de nos confrères :

Le P. Mathew KOCHUPARAMBIL de la communauté de Villepinte, a perdu son papa début d’avril. Il avait eu la chance de pouvoir le voir et d’être à ses côtés au moment de son départ vers le Père. Mathew a participé aussi à une rencontre de sa province. Nous continuons de l’accompagner de notre prière fraternelle ainsi que sa famille.

Le P. Claude LAUTISSIER  de la Maison Mère, a un genou tout neuf qui lui permet de se déplacer avec plus d’aisance même s’il se fait aider, pour l’instant, de deux cannes. Il est toujours dans un suivi médical au niveau cardiaque. Le P. Stan KOTEWIC de Valfleury a dû être amputé d’une jambe (en dessous du genou) suite à des problèmes de circulation sanguine. Je l’ai rencontré vendredi dernier et je l’ai trouvé serein, courageux dans cette épreuve, confiant pour la suite. Il doit rejoindre une maison de repos à Chavannes près de St Chamond où il lui sera confectionné une prothèse et où il fera de la rééducation. Le P. Jean-François DESCLAUX, après des ennuis de santé au niveau cardiaque et une convalescence à Lyon, a retrouvé sa maison. De même, le P. Jean-Pierre RENOUARD qui a subi une intervention au niveau de ses cordes vocales. Il y a un mieux.

Nous nous réjouissons des améliorations qu’ils connaissent et continuons de les soutenir par notre prière et notre amitié. Prenons soin de notre santé. Elle est un bien précieux qui nous permet d’être au monde et présent à nos frères.

2. Visites de communautés

Je poursuis, avec Pierre l’assistant, la visite des communautés et j’y trouve un réel plaisir. Découvrir des réalités humaines, des histoires, des situations, des lieux d’apostolat, faire davantage connaissance avec les confrères, c’est une belle richesse et c’est encourageant. Savoir accueillir une réalité concrète et non idéalisée,  accepter les limites, les difficultés rencontrées, se réjouir des réalisations, entendre des appels, des souhaits, prier et célébrer ensemble c’est s’enrichir. Tout cela m’est bénéfique et m’éclaire.

Ce lundi 26 avril, avec Frédéric P. conseiller, j’ai rendu visite à notre confrère Jack Y. à Rome. Nous avons pris le temps de l’écouter et de comprendre la situation passée et actuelle. Nous avons aussi abordé d’autres points pratiques……durant la semaine il rencontrait quelques hauts responsables de l’Eglise. Nous avons eu la joie de partager ensemble un repas avec les confrères de la maison provinciale : Jean Landousies (qui vient de changer de décennies) et Patrick Issomo. Moment convivial qui fait du bien. Jack salue fraternellement les confrères de la Province.

3. Rappels

La prochaine rencontre des supérieurs se tiendra à la Maison Mère le 11 mai prochain. Nous continuerons à travailler le Projet Provincial autour de la notion de la Nouvelle Evangélisation et de l’itinérance.

  • Profitez de vous inscrire auprès  de vos supérieurs pour la retraite de fin août, animée par le P. Vernaschi à l’abbaye de Solignac.
  • Transmettez  leur aussi un exemplaire de votre testament qu’ils pourront remettre à l’économe provincial

4. Calendrier du visiteur

Jeudi 5 mai à La Rochelle, ordination épiscopale de Mgr Georges COLOMB, ancien Père Général des Missions Etrangères de Paris
Du 6 au 8 maivisite de la communauté du Berceau avec l’assistant
Du 9 au 10 maivisite de la communauté de Bondues avec l’assistant
Le 11 mairencontre des supérieurs de communautés
Le 12 maipréparation de l’Assemblée Générale avec les délégués
Le 13 et 14 maiconseil provincial
Le 18 maivisite au séminaire d’Orléans avec le P. Benoit K.
Du 21 au 25 maivisite à la Vice Province St Cyril et Méthode
Du 26 au 29 maimariage d’une filleule en famille

Le Cénacle : Passage nécessaire ! Lieu de conversion, de naissance.

La fête de l’Ascension met un terme aux apparitions de Jésus Ressuscité à ses amis. Ils se sont retrouvés entre eux. Ils sont entrés dans une nouvelle relation avec lui. Ils ont accueilli le don de sa Paix, paix qui les a réconciliés avec eux-mêmes. Ils ont accueilli la confiance de Christ. Ils ont fait une expérience unique de la présence de leur Seigneur qu’ils retrouvent dans la prière, dans leur rencontre fraternelle régulière. Jésus s’élève vers son Père d’où il est venu et il leur demeure présent. Eux se retrouvent au Cénacle.

Le Cénacle c’est se retrouver ensemble avec Marie dans une prière commune en préparation d’accueil de l’Esprit ; temps de l’attente qui est celui de la maturation. Cette attente ne peut se faire sans Marie. Demander l’Esprit ne peut se faire sans la présence de Marie. Elle a été prise sous son ombre et c’est par lui qu’elle a façonné, donné un corps à Jésus pour nous le donner, pour que nous le touchions de nos mains, pour que nous le voyions de nos yeux, l’entendions de nos oreilles, que nous goûtions la joie de sa présence. Marie nous a été donnée pour Mère. Prenons-la chez nous.

Le Cénacle est la matrice dans laquelle nous sommes façonnés. Nous sommes le fruit des entrailles de Marie ; elle nous met au monde comme fils ; elle nous fait à l’image de son 1er né, dans l’Esprit. C’est là, dans cet être-ensemble avec Marie que nous sommes formés pour sortir au grand jour sur les routes des hommes d’aujourd’hui et leur faire découvrir les merveilles de Dieu dans leur vie et s’en réjouir avec eux. Matrice d’où sort l’Eglise audacieuse, joyeuse, qui se risque.

Nous-mêmes comme Province, prenons le temps de nous retrouver en communauté dans le Cénacle. Prenons Marie avec nous. Elle connaît l’action transformatrice de l’Esprit en elle ; elle nous partage son expérience, elle nous entraine dans cette expérience. Prenons avec nous le Projet Provincial, c’est notre écriture qui doit s’incarner dans une proximité aux Pauvres renouvelée, dans des engagements précis pour une promotion de l’homme dans sa totalité.

Avoir le désir d’une Pentecôte pour la Province ; désirer sortir, devenir itinérants pour témoigner du Christ, de sa force de Vie ; désirer être guéris de nos peurs, de nos méfiances, des nos enfermements ; désirer changer quelque chose dans notre manière de vivre notre charisme, oser d’autres chemins. Désirer et avoir la volonté de s’y engager. Ensemble.

Allons au Cénacle. Prenons Marie avec nous. Supplions-la de demander à son Fils de nous revêtir de l’Esprit pour changer notre écoute des personnes, de leurs situations, pour changer notre présence au monde, en fidélité à l’intuition de St Vincent que nous fêterons d’ici quelques mois.

Le Cénacle passage nécessaire pour naitre comme missionnaires audacieux. Heureux. Fraternels. Le cénacle est le lieu où Jésus nous confirme dans notre rôle de témoins. Bon temps dans la salle haute, le Cénacle, vers Pentecôte. Joyeuse conversion.

C’est à une Eglise en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !

P. Christian Mauvais,
cm Visiteur de la Province de France ♦

C’est à une Église en prière qu’est accordé le don de l’Esprit !

P. Christian MAUVAIS

L’inauguration de la Maison Saint Vincent à Amiens


L’inauguration de la Maison Saint Vincent

à Amiens le 10 Juin 2016

En 2003, la Province de Paris s’était donné pour objectif de trouver un avenir à l’un des bâtiments proches de l’église Ste Anne à AMIENS (Somme), propriété de la Congrégation. Appelé Concordia, les lieux ont accueilli beaucoup d’activités paroissiales et associatives. Les associations occupantes étaient attachées à ce cadre.

La paroisse comme la communauté n’avaient pas les moyens de  prendre en charge la rénovation… Les lieux sont devenus vétustes. Et suite à une interdiction d’y recevoir du public pour des raisons de sécurité, le Visiteur et l’Econome Provincial se sont tournés vers les Elus locaux. Fallait-il tout détruire ? Fallait-il vendre ? Fallait-il investir ? Fallait-il trouver des partenaires capables de réhabiliter le bâtiment ? C’est cette dernière solution qui fut choisie..

Des contacts :

Une première visite en 2004 avec Solidarité-Patrimoine qui ne travaille que pour des Congrégations Religieuses, a permis de préciser quel type de partenaire souhaitait la Communauté Ste Anne et la Province de Paris : un partenaire associatif à vocation sociale ou caritative.

Dans le même temps, il fallait convaincre les trois associations occupantes de libérer les lieux : Belles Vacances, qui organisaient des centres de loisirs, L’Alambic, un théâtre qui y avait ses salles de répétition, et un Club de Danse pour des jeunes amiénois. Mais avec quelle raison objective ? que la rénovation des lieux allait durer dans le temps, que nous y étions obligés et qu’il valait mieux pour elles de trouver de nouveaux locaux. Ce ne fut pas sans mal pour les uns et les autres d’envisager une délocalisation.

Un premier partenaire

En 2005, une lueur d’espoir : l’Association Française des Travailleurs Africains et Malgaches (AFTAM), qui gère des logements pour des travailleurs migrants est contactée. Intéressée, elle projette très rapidement un programme de réhabilitation du bâtiment pour en faire un foyer logement de 30 studios. Un architecte dresse les plans. L’association recherche des financements auprès de l’Etat, de la Région, du Département et de la Ville d’Amiens. Comme la Ville rechigne à subventionner une association non-amiénoise, que certains élus ne souhaitent pas voir s’établir des logements sociaux à la porte de l’église Ste Anne et que d’autres verraient bien y installer quelques appartements pour cadres. Ce partenariat est abandonné au bout de 3 ans.

Un second partenaire :

En 2009, l’économe provincial rencontre Bernard DEVERT, fondateur d’Habitat et Humanisme, prêtre du diocèse de Lyon, qui agit en faveur du logement et de l’insertion des personnes en difficultés. Le partage ouvre des perspectives : Habitat et Humanisme a une association locale avec ses responsables.

Habitat et Humanisme reprend le projet de l’ « AFTAM », tout en l’améliorant grâce à l’implication de ses responsables amiénois. Il faut du temps pour faire connaissance, pour rechercher les personnes compétentes comme un nouvel architecte, pour mobiliser les élus et leurs services, les fonctionnaires de l’état, les banques,

les entreprises donatrices, les corps d’état, les contrôleurs techniques. Dernier point, il était important d’obtenir l’accord des Architectes des Bâtiments de France, car l’église Sainte Anne ayant été déclarée Monument Historique récemment de nouvelles contraintes de respect des façades ont vu le jour.

Vers l’ouverture de la Maison Monsieur Vincent :

Après la signature d’un bail à réhabilitation d’une durée de 50 ans, il a fallu 3 ans de travaux pour réaliser la « Maison Monsieur Vincent ». Ce sont 35 logements tous équipés et accessibles aux personnes à mobilité réduite. 936 m² de surfaces ont été rendus habitables, 220 m² de locaux communs, 200 m² de caves, un jardin et 7 places de parking.

Si les premiers habitants sont arrivés en février 2015, ce n’est que le 10 juin 2016 que la Maison a été inaugurée officiellement par Monsieur Philippe DE MESTER, préfet de la Somme, Mme Brigitte FOURE, maire d’Amiens, M. Laurent SOMON, président du Conseil Départemental, du Père Bernard DEVERT, président-fondateur d’Habitat et Humanisme, et de Monsieur Charles SAUDEMONT, président d’Habitat et Humanisme Somme. Les Pères Christian MAUVAIS, Visiteur de la Province de France, Philippe LAMBLIN, Econome Provincial, Alexis CERQUERA TRUJILLO, supérieur de la Communauté d’Amiens, Yves DANJOU, Pierre MARIONNEAU et Didier MAHIEU étaient également présents montrant ainsi combien cette réalisation reflétait l’action de Saint Vincent de Paul envers les plus pauvres et la volonté des confrères de la Province de France à demeurer attentifs aux besoins des plus faibles de notre société en permettant à ces derniers de vivre en quelque sorte sous la protection du Père des Pauvres et sous leur toit, car le bâtiment Concordia reste un bien de la Congrégation de la Mission.

Et les heureux bénéficiaires :

Le Vendredi 10 juin 2016, oui, les plus heureux ont sans doute été les résidents de la Maison Monsieur Vincent à commencer par l’Animatrice de la Maison et les 3 résidents qui ont montré leur petit « chez moi ». Nous ne pouvons que les remercier pour leur sens de l’accueil.

Philippe LAMBLIN, cm ♦

Les plus heureux ont sans doute été les résidents de la Maison Monsieur Vincent !

Philippe LAMBLIN

Sainte Louise de Marillac, femme de Miséricorde


Sainte Louise de Marillac, femme de Miséricorde

Retranscription de la conférence de Sr Stanisawa fdlc

Bonjour à vous tous et à toutes!

Merci beaucoup pour cette invitation. Je ne suis pas venue ici comme une spécialiste de la spiritualité vincentienne mais comme une des filles de Saint Vincent et de Sainte Louise, et je voudrais vous partager un peu mon expérience et les fruits de ma prière et de mes méditations.

Notre vie est jalonnée par des dates et des événements. Souvent, nous consultons nos agendas pour bien organiser notre travail, nos rencontres ; pour ne pas oublier les fêtes de nos proches et pour, tout simplement, nous ordonner dans notre vie de tous les jours. Je suis sure que le 14 février a été bien noté pour ne pas oublier à venir a u Ressourcement Vincentien.

En feuilletant notre agenda nous voyons que depuis le 8 décembre 2015, l’Eglise est en train de vivre l’Année de la Miséricorde Divine. Nous sont passés par la Porte Sainte et nous sommes entrés dans un nouvel espace spirituel, pour marcher jusqu’au 20 novembre 2016 à la suite de Jésus-Christ qui

est le visage de la miséricorde du Père. » (1) – comme le rappelle le Pape François dans le document publié à cette occasion, dans la BULLE D’INDICTION DU JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE (Misericordiae Vultus) : En cette fête de l’Immaculée Conception, j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte. En cette occasion, ce sera une Porte de la Miséricorde, où quiconque entrera pourra (écoutons bien) faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. (3)Une Année Sainte extraordinaire pour vivre dans la vie de chaque jour la miséricorde que le Père répand sur nous depuis toujours. …, (alors) laissons-nous surprendre par Dieu. (25)

et faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. (N°3) Les chemins de notre vie ne sont pas toujours clairs. Nous avons besoin de quelqu’un pour nous guider, et ce quelqu’un nous pouvons le trouver parmi les saints : L’Eglise vit la communion des saints. (25) Nous connaissons beaucoup de saints. Rappelons-nous, par exemple : dans la Chapelle de la Médaille Miraculeuse nous sommes entourés de Saints. Jésus lui-même, Il est là, ainsi que la Sainte Vierge qui a honoré ce lieu par ses Apparitions, saint Vincent de Paul est là, Sainte Catherine Labouré, et aussi Sainte Louise de Marillac. C’est cette dernière, la Fondatrice de la Compagnie des Filles de la Charité, que je vous propose aujourd’hui comme guide, car elle a beaucoup d’expérience.

Justement, elle peut nous aider à « faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. » (n°3). Louise de Marillac est née le 12 août 1591 à Paris.

Elle est passée par différentes étapes dans sa vie, qui n’était pas du tout facile :

  1. Enfant et jeune fille
  2. Epouse, mère et grand-mère
  3. Au service des plus pauvres dans la Confrérie de la Charité
  4. Fondatrice des Filles de la Charité avec Saint Vincent de Paul

Aujourd’hui, nous ne pouvons pas étudier toute la biographie de Sainte Louise, mais je vous invite à relire avec moi quelques événements de sa vie, pour constater trois aspects : comment Louise accueillait, vivait et transmettait l’Amour de Dieu au quotidien. Comment elle « a fait l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. ». Louise – « femme de Miséricorde ». Qu’est-ce que cela veut dire ? J’ai envie de répondre tout simplement : elle est une femme de Miséricorde parce qu’elle aimait, qu’elle était bonne, pleine de tendresse et de compassion, compréhensive et douce …: dans ses gestes, dans ses actions et dans ses paroles… Mais ce n’est pas tout. La réponse n’est pas si simple. La vie est plus exigeante. Allons donc plus loin…

Louise désirait connaître et accueillir la miséricorde et le pardon de Dieu. Pourquoi ? Parce que, souvent, elle se sentait coupable, par exemple: à cause du mystère de sa naissance, des difficultés avec son fils, des mauvais exemples qu’elle s’imaginait donner aux Filles de la Charité, etc.

I. Enfant rejetée par sa famille

Même si Louise faisait partie d’une grande famille : les « de Marillac », son enfance a été marquée par la souffrance : elle a ignoré qui était sa mère. Le mystère qui entourait sa naissance l’a écrasée et a été pour elle une source de grande souffrance. Elle était profondément aimée par son père mais éloignée, rejetée par le reste de sa famille.

*au Couvent des Dominicaines de Poissy

D’abord, encore petite, Louise a été placée par son père au couvent des Dominicaines de Poissy où habitait sa grand-tante. En utilisant le langage d’aujourd’hui, nous pouvons dire, qu’elle a été placée dans une maison d’enfants. Louise a su bien profiter de ce temps de formation. A Poissy elle a été formée à la piété et elle y a reçu une très bonne et complète éducation.

*« une bonne fille pauvre »

Mais, après la mort de son père, elle avait13 ans, Louise a dû quitter le couvent, et a été placée dans un foyer, toujours séparée de la famille…Louise a 13 ans ; elle sait, elle comprend… En elle la blessure s’élargit ; c’est la vocation à la souffrance qui s’affirme. La dame responsable de ce foyer la préparait à mener une vie familiale ainsi qu’aux différents travaux domestiques. Ici, nous avons une bonne occasion de voir que Louise avait bon coeur et un esprit pratique. Le foyer était pauvre, la dame avait beaucoup de peine à le faire subsister. Alors Louise se montre inventive et créative. Vite, elle trouve le moyen de l’aider : à ses compagnes, elle propose de faire du travail à domicile pour gagner de l’argent.

Comment ne pas admirer cette enfant qui donne du bien-être par son travail à une personne qui, pour elle, est étrangère ! Dans ce foyer, Louise trouve la paix, mais elle souffre toujours. Un jour elle a compris qu’elle n’était pas comme les autres. Elle aurait pu se révolter, mais ce n’était pas son style. Elle ne se révolte pas mais elle souffre, comme pliée sous un fardeau reçu mystérieusement de son berceau.

Il est très fréquent de voir les enfants, nés de mère inconnue, qui sont persuadés de ne pas mériter d’être aimés. Ils se perçoivent comme des êtres sans valeur. Il a fallu du temps à Louise de Marillac pour dépasser le regard très négatif qu’elle portait sur elle-même. Elle se sentait même « abandonnée de Dieu… ». Tous ces sentiments la rendaient malade. Louise se sentait coupable et désirait connaître le pardon de Dieu.

Elle cherchait Dieu et son vrai visage. Et nous savons que Dieu vient toujours à la rencontre de l’homme. Louise l’a cherché à sa façon, selon son tempérament et dans le contexte de son époque. D’abord, Dieu était pour elle plutôt un Dieu sévère et exigeant. Dès son enfance elle a eu le goût et la facilité de la méditation. Et cela l’aidait beaucoup. En cherchant Dieu, elle priait et méditait. La réflexion sur le Sacrement de Baptême reçu le jour de sa naissance lui a fait prendre conscience qu’en cet instant elle était devenue l’enfant de Dieu. Elle a compris alors qu’elle était aimée, aimée de Dieu, de ce Dieu qui est plein de douceur et de tendresse.

Peu à peu le regard de Louise change. Sans trop s’en rendre compte, elle était en train d’accueillir l’Amour de Dieu, de Dieu qui est le Père des orphelins, de Dieu qui, dans sa Miséricorde, est en même temps le Père et la Mère. Louise commence à faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, qui pardonne, et qui donne l’espérance.

Un jour elle a écrit :

Je soussignée, en la présence de Dieu éternel, (j’ai) considéré que, au jour de mon baptême je fus vouée et dédiée à mon Dieu pour être sa fille, et … (j’ai considéré) aussi l’immense miséricorde de l’amour et la douceur avec laquelle ce très bon Dieu m’a toujours maintenue dans le désir de le servir …
(Acte de Protestation E. 692)

Grâce à la prière et à l’esprit de foi, Louise commence à accueillir et à vivre la Miséricorde de Dieu dans son coeur. Enfin elle se sent aimée par Dieu. Plus tard, elle transmettra son expérience aux plus pauvres. Grâce à sa propre expérience, Louise était très sensible au regard porté sur les nombreux « enfants trouvés », dont elle assurera l’éducation avec les Filles de la Charité. Par leur Baptême, ces enfants sont devenus, eux aussi, enfants de Dieu. Comme Vincent de Paul, Louise combattra avec force l’opinion de son époque qui ne voyait en eux que des enfants du péché. Quelle belle action de Dieu Miséricordieux dans la vie de Sainte Louise ! Passons maintenant à la deuxième étape de sa vie.

II. Epouse et mère

A. Mariage forcé contre son gré

Louise est une fille belle, pieuse et cultivée. La famille décide de la marier. Antoine Le Gras, l’un des secrétaires de la Reine, devient son époux. Le nouveau foyer se sentait porté par la faveur et l’espérance. Les parents se réjouirent à la naissance de leur fils Michel. Louise était heureuse, mais Antoine tombe malade, son tempérament se modifie, il devient irritable, difficile à vivre pendant 4 ou 5 ans. C’était pour Louise une croix très lourde. Elle ne comprenait pas le changement de caractère de son mari, devient triste, angoissée, s’enferme dans sa chambre et se réfugie dans la prière.

Dans sa méditation quotidienne, elle contemple le Christ, plein de tendresse et de compassion, pour tous ceux qu’il rencontre. Elle apprend de Jésus comment accepter la douleur et elle accueille la Miséricorde de Dieu, sa patience, sa douceur pour pouvoir vivre ces mêmes vertus et les transmettre à son mari. Elle ouvre son coeur et, malgré ses doutes et ses crises, elle le soigne avec amour. Elle l’assiste et se sent utile. Elle a eu la consolation de le voir de plus en plus calme. Jésus la console. Elle remarque qu’il y a une grâce spéciale pour les malades dans la charité envers eux.

Dans une de ses lettres elle partage (au père Hilarion Rebours): « J’étais seule avec lui pour l’assister dans ce passage si important, et il témoigna tant de dévotion…son esprit était attaché à Dieu ». Antoine lui a demandé de prier pour lui. Louise disait que ces paroles étaient à jamais gravées dans son coeur. Voilà comment Louise accueille, vit et transmet la Miséricorde de Dieu, sa douceur, sa tendresse et sa patience dans les situations très concrètes de sa vie quotidienne, d’abord envers les plus proches : son mari et aussi son fils Michel.

B. Relation avec son fils

Dès la naissance de Michel, Louise était très préoccupée. Saura-t-elle nourrir, élever ce tout petit enfant un peu prématuré ? Qui va pouvoir la conseiller ? Elle n’a ni mère, ni belle-mère. Michel a 12 ans quand son père meurt. Il devient de plus en plus instable. A la moindre réaction de Michel, à chaque problème de santé, Louise s’inquiète. Elle aime tant son fils qu’elle voudrait le savoir toujours heureux. Louise désire que Michel devienne prêtre. Les années passent et Michel se sent mal à l’aise face à son avenir.

Quel déchirement pour Louise lorsqu’elle apprend que son fils préfère se donner la mort plutôt que d’être contraint de devenir prêtre ! Peu après, Michel, au cours d’une discussion assez violente avec sa mère, lui annonce brutalement sa décision: il ne veut pas devenir prêtre. C’est un moment très dur pour la mère. Il faudra du temps à Louise pour reconnaître qu’elle doit laisser à son fils toute liberté de choisir son orientation de vie. Durant de longs mois, elle souffre et se culpabilise.

Sa souffrance devient plus intense lorsque Michel disparaît de Paris. Il est parti vivre à la campagne avec une fille qu’il souhaitait épouser. L’absence se prolonge près de 6 mois. Louise, malgré tout, retrouve son fils avec joie. Comme le père de l’enfant prodigue, elle lui ouvre largement les bras.

Quelques mois plus tard, sentant l’atmosphère détendue, elle souhaite avoir une explication avec son fils. Celui-ci ne le supporte pas, il claque la porte et disparaît à nouveau. Quelle souffrance pour cette mère qui a une grande affection pour son fils. Comme beaucoup de mères angoissées et meurtries, Louise n’a pas su dire à son fils tout cet amour qui brûle au fond de son cœur. Peut-être, ses paroles ont été maladroites, dites avec trop d’ardeur et elles ont été très mal reçues.

Et dans cette situation encore, la contemplation du mystère de la mort de Jésus sur la Croix l’aide beaucoup. Louise regarde la Vierge Marie qui a vécu l’échec apparent de son Fils et Elle ne s’est pas culpabilisée. Louise réfléchit sur ce qu’elle considère comme un échec dans l’éducation de son fils. Elle reconnaît qu’elle s’est montrée une mère très sensible, voire captative. Son attitude peut s’expliquer par toute la souffrance vécue et peu partagée durant sa propre enfance. Louise aimait son fils, l’accueillant avec ses manques, ne le rejetant pas lorsqu’il brisait son coeur de mère. Cela, c’est la miséricorde ! En apprenant à respecter la liberté de Michel, elle s’est libérée elle-même, comprenant que l’amour seul est source et finalité de cette liberté. 

Alors, Dieu la console et lui donne l’espérance. En janvier 1650, a été célébré le mariage de Michel. L’année suivante, Louise se réjouie de la naissance de sa petite-fille Louise-Renée.

III. Au service des plus pauvres

Louise de Marillac, femme de piété profonde, puisait en l’Eucharistie la force et la lumière. C’est justement le jour de la Pentecôte 1623, durant la Messe à l’église Saint Nicolas des Champs, qu’elle a reçu une grâce extraordinaire, un éclair spirituel qui perce les ténèbres et qui oriente l’avenir, mais qui demande, par la suite, un engagement personnel. En ce dimanche de Pentecôte, Louise retrouve la certitude de la foi. Sa mission lui est précisée. Le Seigneur lui fait comprendre qu’elle sera en une communauté consacrée au service des Pauvres. Elle a compris que l’amour de Dieu ne peut se limiter à une pure expérience spirituelle, il doit prendre corps dans une charité active auprès du prochain.

Louise ne parle pas beaucoup de la Miséricorde de Dieu, mais elle la découvre, grâce aussi à la rencontre avec Saint Vincent de Paul qui l’oriente vers le service des plus pauvres. Vincent de Paul devient son nouveau directeur spirituel. Il l’accueille avec patience et bonté, il l’aide à se décentrer d’elle-même et à s’ouvrir aux autres. Il découvre chez Louise une riche personnalité qui ne demande qu’à s’épanouir. Il lui demande d’abord de préparer des vêtements pour les pauvres.

Dans les villes et villages où il prêche la mission, Monsieur Vincent regroupe des femmes bénévoles pour visiter les pauvres malades. Ces associations s’appellent « Confréries de la Charité ». Elles se multiplient ; certaines sont très vivantes, d’autres rencontrent des difficultés. Vincent se rend compte que, pour maintenir la ferveur de ces groupes dans les services rendus aux pauvres, des visites régulières sont nécessaires. Il a en Louise de Marillac la personne qui lui faut. Et, à partir du mois de mai 1629, Louise commence à parcourir les routes de la France pour visiter les Confréries en vue d’un meilleur service des plus pauvres. Elle réunit les membres de l’association, les encourage dans leur travail, réanime leur ferveur. Si cela lui parait être nécessaire, elle réajuste le règlement. Elle visite elle-même les malades, rencontre les petites filles pauvres sans instruction et s’efforce de leur trouver une maîtresse d’école. Son enthousiasme était très communicatif.

* Fondatrice des Filles de la Charité avec Saint Vincent de Paul

Un jour, une fille de la campagne, Marguerite Naseau, vient trouver Vincent pour être employée aux tâches les plus basses que ne pouvaient assurer les dames des Confréries. Elle s’est fait, dans son amour tout évangélique, la servante des plus délaissés. Son exemple a été communicatif. C’est ainsi qu’est née la Compagnie des Filles de la Charité.

Le 29 novembre 1633, Louise accueille, dans sa propre maison rue Saint Victor à Paris, quelques filles de villages qui servent dans les Confréries de la Charité. C’est le début de la Compagnie des Filles de la Charité. D’emblée, Louise se sent responsable de la formation de ces filles, tant au plan humain qu’au plan spirituel. D’abord elles prennent soin des pauvres malades chez eux, dans les villes et les campagnes, puis, au fur et à mesure des besoins, celui des malades dans les hôpitaux, des petites filles à instruire, des enfants trouvés, des prisonniers, des soldats blessés, des réfugiés, des personnes âgées, des malades, et autres… Le sceau de la Compagnie avec la phrase qui dit : « La Charité de Jésus crucifié nous presse », exprime l’unité profonde avec la Charité de Jésus Christ, qui anime et enflamme le cœur de la Fille de la Charité. Louise s’efforce d’enseigner aux Sœurs le projet de cette nouvelle communauté : “se consacrer à Dieu et vivre en communauté pour servir le Christ dans les pauvres“. Pour ces jeunes, il n’était pas toujours facile de vivre ensemble quotidiennement, de servir avec douceur et amabilité des malades difficiles, de se retrouver chaque jour pour prier. Louise les accompagne, les aide personnellement et aussi par ses lettres. Ses lettres sont à la fois un soutien pour toutes les Sœurs qui sont parties loin de Paris et, lorsque cela est nécessaire, elles sont aussi un rappel de la finalité de la Compagnie. Si les Sœurs ne sont pas tout à fait fidèles, elle se sent coupable de ne pas leur donner un bon exemple.

Au long des jours souvent surchargés, Louise de Marillac constate que de nombreux pauvres sont soulagés par les Filles de la Charité. Combien d’enfants ont pu vivre grâce aux dons des Dames de la Confrérie de Hôtel Dieu, chargées de cet œuvre et aux soins attentifs des Sœurs éducatrices. Louise perçoit que toutes ces femmes portent une vraie attention à la souffrance de ceux et celles qu’elles rencontrent. Une forte certitude l’habite progressivement : Dieu a pitié de tous ceux qui souffrent, Dieu n’abandonne pas le pauvre et le pécheur.

Sans crainte, elle demande aux Filles de la Charité au service des galériens, des soldats blessés, des mendiants, etc., de respecter et d’aimer chaque personne créée à l’image de Dieu et réconciliée par le Christ mort et ressuscité. Elle leur demande de savoir découvrir et faire jaillir la petite étincelle de divinité qui réside au fond de chacun. A une Sœur elle a écrit :

Pour l’amour de Dieu, ma chère Sœur, pratiquez une grande douceur envers les pauvres et tout le monde; et essayez de contenter autant de paroles que d’actions; cela vous sera facile si vous conservez une grande estime de votre prochain…

En 1638, elle entreprend, à l’appel de Vincent, une lutte concrète contre le fléau de l’abandon d’enfants. Tous les deux s’y engagent totalement avec ce qui fait leur richesse et leur force, leur amour du prochain et leur esprit pratique. Louise découvre la Miséricorde de Dieu davantage encore en voyant que les pauvres souffrent beaucoup de la faim pendant la guerre, mais que Dieu ne les abandonne pas : en effet, malgré les obstacles, les dames de la Charité arrivent à les nourrir. Louise, elle aussi, se sent pauvre mais elle devient encore plus sûre que, pour elle également, Dieu est Miséricorde. Elle connaît sa propre faiblesse, sa tendance à s’arrêter sur ce qui lui paraît mauvais en elle, mais elle réalise davantage que tout être humain est aimé de Dieu. Elle médite la vie de Jésus qui, tout au long de sa vie publique, proclame – par ses paroles et par ses actes – que Dieu accueille toute personne, sans s’arrêter à sa faute, à ses erreurs, à ses infidélités. Quel réconfort !

CONCLUSION

Louise a découvert personnellement cette tendresse et cette bonté de Dieu, cet amour qui rejoint l’autre au plus profond de son être, qui fait confiance au-delà de ce que l’homme pouvait espérer. Comme son attention se concentre sur Dieu et les pauvres, elle se décentre tout naturellement de sa propre culpabilité. Alors elle peut accueillir la bonté de Dieu qui ne se lasse pas de faire confiance. Elle comprend combien Dieu l’invite à s’accepter avec ses limites et ses qualités. La découverte de la Miséricorde de Dieu va de pair avec la reconnaissance de son péché. Ce que Louise regardait en elle comme fautes devient source d’humilité et elle peut écrire :

Me confiant en l’infinie miséricorde de mon Dieu, je lui demande pardon de tout cœur

Le regard sur son péché ne la trouble plus, car elle a compris l’immense bonté de Dieu qui, sans cesse, pardonne et appelle à l’Amour. Elle se transforme en femme paisible et calme. Ayant appris à reconnaître la grandeur de tout homme, Louise apprend à s’aimer au-delà de toutes les misères qu’elle regarde en elle. Elle devient plus libre et s’engage de plus en plus dans le service des pauvres.

Louise de Marillac a fait l’expérience de la miséricorde de Dieu

  • pour elle-même, dans ses difficultés
  • pour les pauvres à travers les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles.

Aujourd’hui, le Pape François a un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse sur les oeuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience, souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le coeur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. La prédication de Jésus nous dresse le tableau de ces oeuvres de miséricorde, pour que nous puissions voir si nous vivons, oui ou non, comme ses disciples… et comme Louise de Marillac.

En souvenir de cette réflexion je vous offre l’image de Jésus « Sacré-Coeur» peinte par Ste Louise de Marillac. Au dos de cette image vous trouvez les oeuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Cela peut nous aider dans notre réflexion personnelle qui doit mener toujours vers l’action concrète. Louise de Marillac a bien compris et accompli ces oeuvres en servant Jésus Christ dans la personne des pauvres, par elle-même, ainsi que par les Soeurs et les laïcs qu’elle a formés.
Sr Stanisawa fdlc ♦

Louise a découvert personnellement cette tendresse et cette bonté de Dieu, cet amour qui rejoint l’autre au plus profond de son être.

Sr Stanisawa
Images :

Redécouvrons *les oeuvres de miséricorde corporelles:

1) donner à manger aux affamés,
2) donner à boire à ceux qui ont soif,
3) vêtir ceux qui sont nus,
4) accueillir les étrangers,
5) assister les malades,
6) visiter les prisonniers,
7) ensevelir les morts.

*les œuvres de miséricorde spirituelles:

1) conseiller ceux qui sont dans le doute,
2) enseigner les ignorants,
3) avertir les pécheurs,
4) consoler les affligés,
5) pardonner les offenses,
6) supporter patiemment les personnes ennuyeuses,
7) prier Dieu pour les vivants et pour les morts.