Epiphanie du Seigneur – B (Matthieu 2,1-12)
L’homme actuel s’est largement atrophié pour pouvoir découvrir Dieu. Ce n’est pas qu’il est devenu athée. C’est qu’il s’est rendu «incapable de Dieu».
L’homme actuel s’est largement atrophié pour pouvoir découvrir Dieu. Ce n’est pas qu’il est devenu athée. C’est qu’il s’est rendu «incapable de Dieu».
Le théologien Ladislao Boros dit dans un de ses écrits que l’un des principes cardinaux de la vie chrétienne est que «Dieu recommence toujours». Avec lui, rien n’est définitivement perdu. En Lui, tout est commencement et renouveau.
« …. Noël, c’est la fête de l’Incarnation, d’un Dieu qui vient à nous sous la forme surprenante, inhabituelle d’un enfant, là où nous sommes, Covid ou pas… un Dieu ‘qui entre dans la pandémie, et se fait homme tout en sachant que l’homme est fragile, vulnérable’. Plutôt que de désespérément pleurer sur ce qui ne sera pas ‘comme d’habitude’, c’est peut-être là l’occasion de nous interroger sur la signification profonde de cet ‘avènement’, et la manière dont nous savons le préparer, l’accueillir. Après tout, dans la mangeoire de Bethléem il y avait de l’inattendu, oui. » Isabelle de Gaulmyn, La Croix
Étrange Noël que celui que nous allons vivre cette année. Noël qui déconcerte nos habitudes, nos envies, nos exigences. Noël surveillé, Noël inquiet, Noël contraint. Plutôt que de le prendre comme une fatalité, tâchons de le prendre comme une aubaine. Au menu de notre réveillon, ce Noël met un plat de « résistance » auquel nous n’étions guère accoutumés et qui, même pour les plus insouciants et les moins lucides, viendra s’ajouter comme un ingrédient à tous les autres : la conscience, à tout le moins le sous-entendu de notre fragilité humaine que vient nous rappeler la pandémie. « Toute chair est du foin et toute sa grâce est comme la fleur des champs. L’herbe se dessèche, la fleur se fane quand le souffle du Seigneur passe sur elle » (Is 40, 6-7)
« Que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice ! » Isaïe 45, 8