Echos des rencontres des Confrères étudiants de la Maison-Mère

Echos des rencontres des Confrères étudiants de la Maison-Mère

Pierre HUNG
Pierre HUNG

Pour le compte de l’année académique 2022-2023 en cours, notre Maison-Mère accueille 11 confrères étudiants en provenance de 7 pays différents ; soit 1 du Vietnam, 2 de Madagascar, 2 de la Pologne, 1 du Nigéria, 1 de la Tanzanie, 2 du Cameroun et 1 de la Colombie.

Cette année, le Visiteur avec la commission chargée des Etudiants ont proposé des temps de rencontre avec ces confrères afin de partager autour de leurs études, de leurs expériences paracadémiques, des possibles difficultés et joies.

Ainsi, le lundi 12 décembre dernier fut la première date de rencontre de ce type à la Maison Provinciale. Le Visiteur et l’économe provincial qui ont animé ce moment de partage voulaient surtout se rassurer de l’effectivité de leurs inscriptions dans les différents établissements où se déroulent leurs études.

Une deuxième rencontre eut lieu le 23 décembre 2022 avec le P. Benoît, cette fois-ci en visioconférence. C’est fut pour le P. Benoît de faire connaissance avec l’ensemble des étudiants et de retenir quelques dates de rencontre en présentiel. Deux dates seront alors proposées : celle du 16 mars où l’ordre du jour se présente comme suit :

17h-18h : Echanges entre étudiants et le P. Benoît sur les études et autres services pastoraux à la salle Ozanam.

18h-19H : Prières des vêpres et d’adoration avec la communauté de la Maison-Mère.

19h30 – Repas partagé dans un restaurant du coin.

Ci-dessous quelques photos de cette soirée.

La seconde date est celle du 1er mai, où nous voulons aller découvrir le lieu de naissance de Sainte Catherine Labouré.

Pierre HUNG, Cm

Sa mémoire nous parle toujours

Interroge la génération passée, médite sur l’expérience de ses pères. Puisque, nés d’hier, nous ne savons rien et que nos jours passent comme une ombre sur terre, ne vont-ils pas, eux, t’instruire et t’enseigner, et de leur cœur tirer des sentences ?

Sa mémoire nous parle toujours

Lazaristes
Lazaristes

Les expériences missionnaires de nos aînés servent toujours les générations présentes et futures. C’est dans ce cadre que nous publions le témoignage de notre confrère Père Bernard PICHON qui s’est confié aux Pères Roberto et Adam avant sa mort. Pour les grandes étapes de la vie de Père Bernard PICHON cliquez ici

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RETRAITE SPIRITUELLE VINCENTIENNE DE CAREME

J’espère que vous trouverez par tous ces moyens la paix et la joie pour vous et pour les vôtres et l’avancement à la vertu … mais souvenez-vous que la patience nous est autant nécessaire pour nous supporter nous-mêmes, que la charité pour supporter le prochain. Plaise à Dieu de nous donner l’une et l’autre !

RETRAITE SPIRITUELLE VINCENTIENNE DE CAREME

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Cahier Vincentien No 114: LE SILENCE

Hors l’ambiance qu’il crée et exige, le silence produit des relations de choix entre ceux qui recherchent un tel support. Il favorise la croissance de l’homme nouveau et permet une interdépendance de qualité.

Cahier Vincentien No 114: LE SILENCE

EDITORIAL

Ce silence qui nous fait du bien !

Il s’agit de ce silence qui apaise notre environnement et notre esprit. Il dispose à l’écoute. Il offre l’espace approprié pour penser et prier. C’est de ce silence dont parle le livre de l’Apocalypse : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi-heure. » (Apocalypse 8,1)

St Vincent aussi a parlé de ce silence à ses confrères en ces termes: « Tout va bien en la maison ou communauté où le silence est bien observé, comme, au contraire, dans une communauté qui ne garde point le silence, on peut dire que tout va mal. » XII,284

Ce Silence qui nous fait du bien peut être un des moyens pour nous aider à penser, prier et agir pour le Bien commun, comme nous y invitait notre Fiche 113 sur le Bien commun. Dans une société où le niveau de bruit a atteint des niveaux élevés, il est nécessaire de redécouvrir les bienfaits du silence dont on dit qu’il est d’or en comparaison de nos tumultes.

C’est pourquoi cette Fiche 114 nous propose l’éloge du silence que font nos Fondateurs.  Convaincu que le silence dispose à une meilleure relation avec le Créateur, St Vincent dit aux Filles de la Charité : « Le silence…sert pour parler à Dieu ; c’est dans le silence qu’il communique ses grâces ; il ne nous parle point hors du silence ; car les paroles de Dieu ne se mêlent point avec les paroles et le tumulte des hommes » X,95.

Le silence a le pouvoir de nous mettre en bonne relation avec Dieu. Il peut être ressenti comme un silence imposé, par exemple pour des personnes atteintes de surdité. Certaines personnes, comme les contemplatifs(ves) dans les monastères, quant à elles, choisissent le silence parce qu’il nourrit leur vie. Nous vous partageons deux témoignages sur ces silences. Dans tous les cas, il est salutaire de savoir faire silence pour « Ne point se laisser aller aux caquets, médisances et plaintes » (Ste Louise) qui nous empêcheraient d’écouter Dieu et de le servir.

Retrouvez l’intégralité de ce Cahier Vincentien dans le fichier PDF ci-dessous joint

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Homélie: Fête de l’institution de la Congrégation de la Mission

Seul ou même en groupe, mais d’Eglise, Jésus nous met en relation les uns avec les autres, pour que nous recevions la Bonne Nouvelle de Dieu, que nous la partagions et qu’ensemble nous la répandions dans le monde selon ce que nous en vivons réellement.

Homélie: Fête de l’institution de la Congrégation de la Mission

Frédéric Pellefigue
Frédéric Pellefigue

25 janvier 2023

Avec la fête de la conversion de st Paul, l’Eglise fait mémoire du parcours de cet apôtre de Jésus. Il a reçu une vocation exceptionnelle, comme nous pouvons le voir en considérant l’histoire de l’Eglise. Pour autant, nous avons entendu avec l’Evangile que d’autres ont aussi été envoyés par le Seigneur, dans le monde entier. Le Pape François, suivant la tradition de l’Eglise, insiste pour faire entendre à tous les fidèles catholiques que nous sommes tous impliqués dans cet envoi. Le Pape rappelle régulièrement que, parce que nous avons été touchés par Jésus, parce que nous avons eu le bonheur de le rencontrer, nous sommes portés à le faire connaitre aux autres. Dans l’Exhortation Apostolique La joie de l’Evangile, le Pape affirme : « la première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus. Mais quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de l’être aimé, de le montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas l’intense désir de le communiquer, il est nécessaire de prendre le temps de lui demander dans la prière qu’il vienne nous séduire ». C’est ce que je vous propose de renouveler aujourd’hui, par l’intercession de st Paul. Aidons-nous de son expérience pour vivre la nôtre.

Nous pouvons repérer, premièrement, que dans le récit des Actes des Apôtres, Paul de Tarse se présente animé d’une ardeur jalouse pour Dieu, et dans cet élan, il part à Damas, raconte-t-il,  avec le devoir de ramener à Jérusalem ceux qui suivent le chemin du Seigneur Jésus, pour qu’ils subissent leur châtiment. Nous connaissons déjà l’événement où Paul se retrouve enveloppé d’une grande lumière céleste et interpelé par Jésus. Après l’avoir identifié, il l’interroge : « que dois-je faire, Seigneur ? ». En portant attention à son interrogation, nous pouvons comprendre que c’est là que s’opère sa conversion. Parti ardemment avec le devoir de persécuter les disciples de Jésus, il ose le remettre en question dans sa rencontre avec le Ressuscité : « que dois-je faire ? ». Nous pouvons reprendre pour nous cette interrogation dans notre dialogue avec Jésus. « Que dois-je faire ? » … Nous pouvons être nous-mêmes animés d’une ardeur pour Dieu, mais est-elle ajustée ? Comment est-elle en communion avec ce que Jésus nous fait connaître de Dieu ? Profitons de cette fête pour nous rajuster davantage. Si jamais nous n’avons pas d’ardeur pour Dieu, laissons-nous alors d’autant plus interpeler par Jésus. Il n’aime pas ce qui est tiède.

Remarquons, deuxièmement, qu’à la question de Paul « que dois-je faire ? », Jésus ne lui donne pas une réponse toute faite. Il l’invite à aller, en s’en remettant à d’autres : d’abord à ses compagnons, qui vont le mener aveugle jusqu’à Damas ; puis à Ananie, qui vient à sa rencontre tandis qu’il ne le connaît pas encore. Alors qu’il était un homme déterminé dans son action, Paul va apprendre à s’en remettre à d’autres, à faire confiance à ce que Jésus lui propose et à ce que les autres vont lui dire. Il se laisse donc entrainer par Jésus à abandonner ses seuls points de vue – il passe par une cécité – pour mieux recevoir la révélation de Dieu et son appel à le servir, avec l’aide des autres. Nous-mêmes, appelés à participer à l’évangélisation, pouvons faire cette expérience du dessaisissement de nos seuls points de vue. Seul ou même en groupe, mais d’Eglise, Jésus nous met en relation les uns avec les autres, pour que nous recevions la Bonne Nouvelle de Dieu, que nous la partagions et qu’ensemble nous la répandions dans le monde selon ce que nous en vivons réellement. Comme st Paul, saisis dans notre ardeur à faire connaître Dieu, continuons d’apprendre à vivre l’évangélisation dans la confiance en l’autre et dans une recherche partagée de l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Enfin, troisièmement, nous pouvons repérer que Paul est appelé aussi à dépasser sa première cible du peuple d’Israël et à devenir le témoin du Christ devant tous les hommes. Avec Jésus, la promesse de Dieu s’offre à tous. Cette dimension universelle va devenir la marque de l’apostolat de Paul, et il va s’y consacrer avec force et conviction, tout en cherchant l’adhésion des autres frères juifs à cette nouveauté radicale. Le Pape François ne cesse pas de rappeler cette dimension universelle de l’évangélisation, exigeante, et fidèle à l’amour de Dieu qui n’exclut personne. Jésus Ressuscité envoie même ses apôtres annoncer l’Evangile à toute la création. Même si nous ne partons pas tous dans le monde, nous pouvons chercher à vivre ce partage de la Bonne Nouvelle de Dieu sans limite, au hasard de nos rencontres quotidiennes, dans le fil ordinaire de chaque journée où nous entrons en contact avec les uns et les autres, en famille, en communauté, au travail, dans la rue, dans toutes nos relations avec le vivant où Dieu lui-même se fait présent.

C’est dans ce même mouvement apostolique que st Vincent de Paul s’est laissé entrainer, par les événements, par les rencontres avec Madame de Gondi, avec le pauvre pénitent, avec le peuple de Folleville répondant à l’appel à la confession générale, avec les autres prêtres venus apporter leur concours. Demandons à Dieu, par l’intercession de notre saint fondateur, que nous sachions nous convertir à l’évangélisation qu’il veut, nous laissant nous rajuster dans notre zèle ; nous laissant appeler à la confiance et à la collaboration ; et nous laissant envoyer à tous, notamment à ceux qui n’ont pas reçu la lumière du Christ. Nous partagerons les signes de la vie nouvelle plus forte que le mal, que le Ressuscité a lui-même donnés.

Frédéric Pellefigue cm

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