Dans la grande histoire, s’insère la petite histoire, tel l’événement qui s’est déroulé en la maison de saint Lazare, 95, rue de Sèvres, jusqu’ici maison parisienne après avoir été Maison- Mère de fait de 1804 à 1961. Ce 25 janvier 2016, les lazaristes de la province de Paris et les lazaristes de la province de Toulouse s’unissent en une seule province de France par décret de notre Supérieur Général, le père Grégory G., après décision prise en assemblées. Nous vivons « la reconfiguration » en une seule province, regroupement prisé aujourd’hui. Désormais, nous sommes canoniquement un et nous avons à le devenir de fait. Le bien de la mission l’exige, même si la géographie remodelée éloigne, par exemple, le Berceau de son responsable…Le nouveau provincial est le Père Christian Mauvais, aidé par un assistant, le Père Pierre Marionneau. Le Supérieur des lazaristes du Hillon veille aux intérêts de l’Oeuvre et du centre vincentien né en 81, puisqu’il est un des membres élus du nouveau conseil.
Le plus important est ailleurs. Une telle union requiert le bon vouloir de chacun et tous entendent Monsieur Vincent la recommander avec insistance :
« Le sujet de la conférence … était de l’union des maisons de la Compagnie. Le premier motif qui fut apporté, c’est que nous étions tous missionnaires et que nous ne faisons qu’un corps ; ainsi, comme il y avait liaison très étroite entre les parties du corps, de même il fallait qu’il y eût pareille union entre les membres de la communauté ; union qui devait s’étendre dans l’observation des mêmes règlements, mêmes façons d’agir, mêmes pratiques, même manière de prêcher, de catéchiser, de confesser ; et que surtout cette union devait être gravée dans les cœurs pour avoir même volonté et mêmes sentiments. Le deuxième est que, par le moyen de cette union, on ne prétendrait pas aux petites satisfactions que la nature réclame ; comme, par exemple, désirer aller plutôt dans une maison que dans une autre pour y vivre avec plus de liberté, puisque dans toutes on verrait les mêmes pratiques et les mêmes observances… » (XI, 121).
« Une union gravée dans les cœurs », tel reste plus que jamais le mot d’ordre de st Vincent pour que fleurisse l’Evangile sur nos terres de mission. Tous nos amis n’attendent pas une unité de façade mais bien un plus fort témoignage de charité pour une visibilité missionnaire accrue. A l’heure de la mondialisation, comment ne pas voit plus grand et plus synergique dans l’esprit d’unité qui fortifie et stimule l’action. « L’union, est la cause de toutes sortes de biens, tant spirituels que temporels » (IX, 104) dit encore le fondateur. On peut donner valeur à cet apophtegme imagé : «une Loire frontière peut devenir signe d’alliance».