« Marie et saint Vincent ». Homélie à la fête de la Médaille Miraculeuse. Rue du Bac, Paris. 27 novembre 2018

« Marie et saint Vincent »

Homélie à la fête de la Médaille Miraculeuse. Rue du Bac, Paris. 27 novembre 2018

Vincent est l’homme de l’Incarnation du Fils de Dieu. Sa mise en actes de l’Évangile est une longue méditation du Christ incarné, évangélisateur et serviteur des pauvres.

Vincent a conscience de la présence discrète et humble de Marie tout du long de sa vie. Il ne cesse de l’invoquer et de la citer en exemple. Pour Vincent, Marie a une place privilégiée dans le mystère du Salut. À l’image de ce que l’on peut lire dans les évangiles, elle est celle qui veille sur les enfants que Dieu lui a confiés par amour, comme il lui a confié son Fils unique.

Les trois mystères de Marie Servante

Ce sont ces trois mystères qui accrochent la dévotion de Vincent à Marie et dans lesquels les trois vertus que Vincent nous recommande prennent leur origine.

 

  • L’Immaculée Conception : la simplicité

C’est bien le jour d’en parler. Dieu «n’en trouva pas une plus digne de ce grand ouvrage (l’Incarnation) que la très pure et immaculée Vierge Marie» (XIII, 35). Vincent nous invite à nous plonger, avec simplicité, dans cet amour infini offert à Marie pour qu’elle devienne mère de son Fils et servante du Royaume.

Dans la simplicité, Marie ne cesse jamais de rendre grâce à Dieu pour le don mystérieux de son Immaculée Conception. Elle nous montre ainsi le chemin de la joie dans le service évangélique des plus pauvres.

 

  • L’Annonciation : l’humilité

C’est le mystère des humbles par définition. Marie représente cette foule des pauvres qui mettent leur espoir en Dieu et auxquels Dieu répond par amour. Vincent nous rappelle que «c’est en ces pauvres gens que se conserve la vraie religion, une foi vive, ils croient simplement sans éplucher» (XI, 201). C’est dans ce mystère que l’humilité de Marie se révèle magnifiquement. C’est une humilité annonciatrice qui permet à l’œuvre de Dieu de venir s’incarner alors «donnons-nous à Dieu pour faire son œuvre» (X, 102) et «n’endurcissons pas notre cœur, accourons à la Sainte Vierge, la priant qu’elle nous obtienne de son Fils, la grâce de participer à son humilité qui la fait se dire la servante du Seigneur.» (X, 536).

 

  • La Visitation : la charité

Il s’agit de porter le Christ tout en allant à sa rencontre en se laissant interpeller par le plus pauvre qui porte en lui l’Image divine. Vincent se sert souvent de ce Mystère pour expliquer la nécessité de la rencontre. Il dit également que cette Visitation doit se faire avec un cœur rempli de Dieu, «il faut le faire en la vue de Dieu seul, et comme la Sainte Vierge le fit en allant visiter Sainte Élisabeth, c’est-à-dire tout en douceur, en amour et en charité» (IX, 258).

Marie est La Servante du Seigneur : «(Le Fils) la fit dire la servante du Seigneur lorsqu’elle était choisie pour être sa mère.» (X, 326).

Vincent fait confiance à ce mouvement populaire qui accroche sa prière à Marie, sans en oublier le sens le plus important à ses yeux : Marie, servante de Dieu, Sainte Vierge, est celle qui nous amène, comme à Cana, vers le Fils unique. C’est en ce sens que nous venons au pieds de cet autel et qu’elle peut recevoir notre appel au secours. «O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.»

P. Claude LAUTISSIER, CM 🔸

Vincent a conscience de la présence discrète et humble de Marie tout du long de sa vie. Il ne cesse de l’invoquer et de la citer en exemple. Pour Vincent, Marie a une place privilégiée dans le mystère du Salut.

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