Saint Vincent : mystique de la charité. Entre action et contemplation

Saint Vincent : mystique de la charité. Entre action et contemplation

Introduction et définitions

Peut-on vraiment affirmer que Saint Vincent de Paul est un mystique[1] ? De plus, un « mystique de la charité » ? Comment justifier l’intitulé de notre exposé puisque Vincent n’a écrit aucun traité sur la question et n’a jamais émis de grandes théories à propos de l’âme ? En effet, parler du côté mystique de Vincent de Paul est inhabituel malgré l’affirmation du grand historien français Henri BREMOND à son sujet : « C’est le mysticisme qui nous a donné le plus grand des hommes d’action[2] ». Nous connaissons plutôt son côté actif et ses capacités d’organisateur, mais où se trouvent la source et le secret de son inépuisable énergie et de son optimisme anthropologique à toute épreuve ? C’est bien de cela dont nous allons traiter à continuation.

Si par mystique, on pense à quelqu’un qui a des visions, des ravissements étranges, des extases ou encore des phénomènes psychologiques hors du commun, alors saint Vincent n’est pas mystique. Par contre, si l’on définit la personne mystique comme quelqu’un qui a fait une « expérience du divin en soi[3] », fruit d’un don gratuit de la grâce et non pas d’efforts humains ou de raisonnements abstraits, alors, Vincent de Paul est vraiment un mystique. Plus encore, il peut être appelé « mystique de la charité » parce que non seulement il a cheminé vers Dieu mais il a proposé à d’autres un itinéraire éthique pétri de foi afin d’être présents au monde à la suite de celui a pris chair en Jésus-Christ.

 

1617 : la grâce divine transforme Vincent en « vase de miséricorde »

La grâce divine s’est emparé de Vincent de Paul, petit à petit elle l’a façonné. Comme « le potier talonne la glaise » (Is 41,25) Vincent a vu ses ambitions s’envoler, il est foudroyé par la grâce et se trouve vidé de lui-même : crise de la foi ou nuit obscure, accusation publique de vol, impasse vis-à-vis de ses ambitions mondaines. Vincent est alors apte à l’action de l’Esprit de Dieu, il peut consentir à ses motions en toute liberté. Son expérience mystique commence par « une mutation secrète, loin de l’univers des mots, des idées ou des assurances objectives[4] ». En effet, il est difficile de décrire avec des mots ce qui se passe dans le plus profond d’un être touché par la main de Dieu. Du côté du sujet « gracié », il faut de nouvelles assurances, d’autres nouveaux repères et un lâcher prise total. Folleville et Châtillon sont les événements qui cristallisent la transformation de son argile boueuse en « vase de miséricorde », glaise landaise et ambitieuse jusqu’alors traversée par des forces et prétentions contradictoires. J’utilise volontiers une image extraite d’un texte de saint Paul parlant des chrétiens transformés de « vases de la colère tout prêts pour la perdition… en vases de miséricorde » façonnés par Dieu en vue de la gloire (Rm 9,22-23).

Comment définir l’expérience mystique de Vincent de Paul autour de cette année-là ? Que s’est-il donc passé dans son âme et au plus profond de son être ? Peut-on en déduire quelque chose ?  C’est vraiment difficile parce qu’en réalité, il n’en dit pas grand-chose tout comme saint Paul qui dans ses écrits authentiques est très bref lorsqu’il évoque lui-même la révélation du Christ ressuscité sur la route de Damas. Qu’est que Paul a vu et compris ? Quel est le contenu de sa « rencontre » avec Jésus ressuscité ?  C’est plutôt dans la suite de son histoire à travers ses lettres et la transformation de sa vie qu’il nous en révèlera davantage. C’est aussi le cas de Vincent. Il ne décrit nulle part la mutation secrète qui s’est opérée en lui. Nous avons à notre disposition seulement deux récits concernant les événements de cette année de transformation : le sermon de Folleville sur la confession générale, du 25 janvier 1617[5] et celui sur la Charité à Châtillon les Dombes du 20 août 1617[6]. Ces récits décrivent la logique des faits mais non pas l’expérience de la grâce opérant en lui.  La réponse à la question concernant l’expérience mystique de Vincent il faut la chercher du côté de la nouvelle orientation de sa vie, dans les motifs qui apparaissent comme la cause de la transformation totale de ses engagements et dans les conférences aux Filles de la Charité et aux Prêtres de la Mission.

On a souvent insinué que Vincent de Paul a découvert cette année-là la pauvreté et la misère. Je suis persuadé, du contraire, que Vincent connaissait l’une et l’autre. Peut-être les fuyait-il[7] ! (D’où sa recherche des bénéfices et d’une « honnête retirade). Plus souvent encore, « l’on affirme qu’il découvrit le Christ dans les pauvres ; mais ce n’est pas vrai non plus car c’est le Christ qui lui montra les Pauvres. Par contre il faut dire que ‘l’état du Christ’ lui fut révélé, tel qu’il est présent et œuvre sur terre, et donc il reçut la force d’y adhérer, pour incarner la miséricorde divine dans les chaos de tous les déchirements provoqués par la haine[8]». C’est le P. TOSCANI qui s’exprime ainsi dans l’ouvrage qui est de nos jours la référence sur la question que nous traitons. Je voudrais abonder dans ce sens-là en précisant qu’en fin de compte ce qui devient clair pour Vincent n’est pas d’ordre sociologique mais théologique et mystique et pourrait être formulé par Vincent lui-même dans la citation qui suit :

« Dieu aime les pauvres

et par conséquent il aime ceux qui aiment les pauvres.

Car lorsqu’on aime bien quelqu’un, on a de l’affection pour ses amis

et pour ses serviteurs…

Les pauvres sont les bien-aimés de Dieu ;

et ainsi nous avons sujet d’espérer que,

pour l’amour d’eux, Dieu nous aimera.

Allons donc, mes frères,

et nous employons avec un nouvel amour à servir les pauvres,

et même cherchons les plus pauvres et les plus abandonnés ; reconnaissons devant Dieu que ce sont nos seigneurs et nos maîtres,

et que nous sommes indignes de leur rendre nos petits services »

 (Extrait d’entretien, janvier 1657, sur l’amour des pauvres, Coste 11,392-393).

Oui, Vincent a simplement compris que Dieu aime les pauvres, et il les aime tellement, que son Fils quitte le ciel pour venir sur terre leur manifester son Amour en leur offrant sa propre vie. La mystique vraiment chrétienne est une histoire d’amour-agapè. Celui qui est aimé de Dieu et qui aime Dieu « va à la recherche de l’aimé partout où il sait pouvoir le trouver, partout où il entend sa voix qui l’appelle[9] » ; Vincent lui, entend Dieu l’appeler du côté de la charité auprès des plus abandonnés. C’est bien donc une histoire d’Amour, d’agapè divin, le secret découvert par Vincent lors de son l’expérience mystique. Développons cela en deux points :

  1. Nouvelle alliance entre Vincent et son Dieu : pour mieux comprendre ce premier point, établissons un parallèle entre Moïse et Vincent de Paul. Lorsque Dieu décide d’intervenir en faveur de son peuple esclave en Egypte, il convoque Moïse. Il lui fait comprendre que les cris de son peuple sont arrivés à ses oreilles, qu’il a vu sa misère et qu’il est descendu pour le libérer et le sauver (Ex 3,3s.) Mais en fait, le Dieu créateur et sauveur en personne n’intervient pas. Par contre il agit à travers son envoyé, Moïse. Pourquoi Dieu le choisit-il ? On peut dire qu’il l’a aimé en le sauvant des eaux et qu’il le préparait depuis sa naissance… Tout à coup, Moïse voit, entend et comprend comme Dieu voit, entend et comprend. Il aura peur devant l’étendue de sa tâche, mais il finit par l’accepter malgré la souffrance et les menaces qu’il entrevoit, et s’engage librement avec la joie de servir et d’aimer le Dieu d’Israël dans la fidélité[10]. On peut dire que de manière mystérieuse, la souffrance de Dieu et la liberté de Moïse « s’épousent en des noces nouvelles[11]». Il y a là, bel et bien événement mystique, rencontre véritable du divin et de l’humain, alliance nouvelle, qui débouche dans un engagement au nom de Dieu et au service de ses enfants.

Pour Vincent de Paul, il a dû se passer quelque chose de semblable dans son expérience mystique. Des écailles tombent de ses yeux, des bouchons sautent de ses oreilles et il comprend clairement et autrement simplement parce que Dieu vient de faire Alliance avec lui. Il voit, il écoute et il comprend de manière tout à fait nouvelle Dieu, le monde et l’humanité sans exclusion ni confusion. Ce qu’il y a de vraiment mystique pour Vincent, dans ce qui se passe autour de 1617, c’est l’intensité. La misère qui auparavant était tolérable ne l’est plus, sa médiocrité et celle du clergé ne sont plus acceptables, l’Amour de Dieu qui brûlait en lui depuis son baptême se transforme en un feu dévorant, la Parole de Dieu devient un glaive tranchant qui pénètre jusqu’aux jointures. Bref, dans tout événement mystique il y a une expérience d’intensification : « le rapport à l’Absolu se radicalise, ouvrant une crise bénéfique et forçant le passage d’un langage nouveau[12] ».

Pour Vincent, Dieu n’est plus le lointain, le Dieu que l’on trouve seulement à la verticale. Un nouveau mystère de l’hospitalité divine et humaine est rendu possible : « En vérité, en vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). L’humain et le divin se fondent dans l’expérience de l’amour-agapè. Pour le dire d’une manière plus simple peut-être, il y a dans l’expérience mystique un croisement de regards qui pousse à aimer Dieu par amour pour le prochain et aimer le prochain par amour de Dieu. Une fois de plus, Vincent nous dit :  les pauvres sont les bien-aimés de Dieu ; et nous ?  Nous avons sujet d’espérer que, pour l’amour d’eux, Dieu nous aimera.

  1. L’humanité du Fils de Dieu découverte et prise au sérieux : Dieu est amour, Dieu est charité. Cette réalité de foi saisi Vincent et lui fait franchir un pas de plus dans son itinéraire mystique :  l’Amour divin n’est pas une idée statique. L’amour de Dieu est tellement dynamique que pour aimer l’humanité jusqu’au bout, le Fils incarné, renonce au rang qui l’égalait à Dieu, se vidant de lui-même, prend la condition de serviteur, fait sienne la condition humaine et l’aime en la sauvant jusqu’à donner sa vie sur la croix (Ph 2,6-11). L’humanité du Christ (…) devient ainsi l’idéal le plus élevé de la perfection chrétienne[13].

Vincent, comprenant que Jésus-Christ est l’expression réelle de l’Amour de Dieu, tombe amoureux de ce Jésus-là, à la fois homme et à la fois Dieu. Il contemple sans cesse l’homme-dieu, « adhère » à sa personne et à sa mission, veut l’imiter et se soumet à sa volonté ; il comprend que sa vocation, ainsi que celle de tout enfant de Dieu, est de continuer la mission du Fils.  Comme le dit Luiggi MEZZADRI : « Adhérer au Christ, devient en nous, ‘transfusion’ de son être même. Aimer le Christ signifie, aimer comme le Christ. L’adhérence au Christ scelle l’union définitive avec Dieu, une juste proximité avec tous les hommes. _ A lui de conclure _ une nouvelle manière d’interpréter la religion prend naissance : Dieu n’est pas ‘refuge’, mais ‘appel’[14] ».

La contemplation du Christ des évangiles est pour Vincent la source de son dynamisme missionnaire et de sa charité. Autrement il se serait fatigué, usé, découragé parce que les difficultés n’ont pas manqué. Sa charité prend sa source dans celui qui est l’expression même de l’amour de Dieu. C’est pour cela que l’on peut dire que Vincent est un contemplatif de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. La contemplation de cet Amour le rend actif sans le disperser, serviteur des pauvres sans idéologie, évangélisateur à la suite du Christ et susceptible à tout moment de se laisser évangéliser. Vincent est à la fois contemplatif et actif ; son activité est l’expression de sa foi. L’Amour de Dieu devient son tourment, sa préoccupation unique et en même temps sa boussole.

Lorsqu’il parle de Jésus-Christ, Vincent s’enflamme, son côté mystique devient plus perceptible. On pourrait dire qu’il ne quittait jamais le Fils de Dieu de ses yeux, et s’il était obligé de le quitter à cause du service, il était persuadé de demeurer toujours avec lui… c’est le fameux : « quitter Dieu pour Dieu ». Le mystique Vincent n’est pas un être déchiré, qui ne sait que choisir entre action ou contemplation. C’est son côté mystique au quotidien qui unifie son être et son agir.  Laissons-nous enflammer par sa foi :

« Regardons le Fils de Dieu ; Oh ! quel cœur de charité ! Quelle flamme d’amour ! Mon Jésus, dites-nous, vous, un peu, s’il vous plaît, qui vous a tiré du ciel pour venir souffrir la malédiction de la terre, tant de persécutions et de tourments que vous y avez reçus.

O Sauveur, ô source de l’amour humilié jusqu’à nous et jusqu’à un supplice infâme, qui en cela a plus aimé le prochain que vous-même ?  Vous êtes venu vous exposer à toutes nos misères, prendre la forme de pécheur, mener une vie souffrante et souffrir une mort honteuse pour nous ; y a-t-il un amour pareil ? Mais qui pourrait aimer d’une manière tant suréminente ?  Il n’y a que Notre-Seigneur qui soit si épris de l’amour des créatures que de quitter le trône de son Père pour venir prendre un corps sujet aux infirmités.  Et pourquoi ?  Pour établir entre nous par son exemple et sa parole la charité du prochain. C’est cet amour qui l’a crucifié et qui a fait cette production admirable de notre rédemption. O messieurs, si nous avions un peu de cet amour, demeurerions-nous les bras croisés ? » (Le 30 mai 1659, c’est un homme de 78 ans qui parle à ses missionnaires, SV, XII, 264)

Avec raison, le P. TOSCANI affirme : « Parmi les spirituels de son temps, il est le plus grand contemplatif de la charité, favorisé par une extraordinaire expérience mystique de l’Amour divin, unique en son genre. Il n’est pas seulement le grand saint du grand siècle, mais dans un siècle de grands mystiques, il se distingue comme le plus grand mystique de l’Amour de Dieu dans le Christ. Après lui il y aura le ‘crépuscule des mystiques’, à cause justement, d’une éclipse de la charité agissante, comme expression obligée de l’Esprit Saint[15] »

 

Exhortation en forme de conclusion

La mystique chrétienne ne peut pas être réduite à une technique, elle est le fruit du don de l’Esprit créateur de Dieu. Le don de Dieu est son Fils manifesté comme Amour pour tous. Ne réduisons pas non plus le charisme Vincentien au service des pauvres si beau ou grand soit-il. Le cœur de notre charisme est l’amour-agapè, lequel est créatif à l’infini. Le jour où, par maladie ou vieillesse, nous ne pourrons plus servir les pauvres de manière directe ne pensons pas que nous ne sommes plus fils ou filles de Vincent et par conséquent fils et filles de Dieu. Même s’il n’y avait plus de pauvres à servir ou à secourir, on pourra toujours Aimer Dieu et son prochain. L’amour ne passera jamais !

Vincent de Paul nous réveille encore aujourd’hui et par son côté mystique redécouvert, demeure un saint dangereux.  Sa mystique toute imprégnée de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ fait entrer, celui qui se laisse convoquer, dans une nouvelle dimension de la religion. Vincent secoue encore l’Eglise et nos communautés chrétiennes ankylosées dans de vieilles querelles et empêtrées dans des préoccupations mondaines qui dénaturent l’Amour de Dieu. Comme Vincent et tant d’autres, ajoutons plus d’intensité à ce que nous faisons déjà et entamons, avec l’aide de l’Esprit, cette mutation secrète qui a décentré Vincent de lui-même pour l’établir dans un Amour centré en Dieu.

Plagiant le Pape François :

Ne nous laissons pas voler ni l’Amour de Dieu ni l’expérience mystique de cet Amour divin ! « Une religion sans mystique est une philosophie[16] ».

Roberto GOMEZ, CM 🔸

La contemplation du Christ des évangiles est pour Vincent la source de son dynamisme missionnaire et de sa charité. Autrement il se serait fatigué, usé, découragé parce que les difficultés n’ont pas manqué. Sa charité prend sa source dans celui qui est l’expression même de l’amour de Dieu.

Important :
Conférence prononcée dans le cadre du Colloque : « La Charité de Saint Vincent, un défi… » le 28 septembre 2017 à Châtillon-sur-Chalaronne.
Tous les droits réservées.
Notes :
  1. [1] Je n’aborde pas ici la question historique par manque de compétences et à cause du cadre restreint de cette intervention. Pour la question historique je vous renvoie à l’ouvrage référence de Guiseppe TOSCANI, La mystique des pauvres. Le charisme de la charité, Versailles, Éditions saint Paul, 1998, particulièrement les pages 9-28.

    [2] Henri BREMOND (1865-1933), Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis les guerres de religion jusqu’à nos jours ». 3/1, La conquête mystique, l’Ecole française, Paris, 1967, p. 199-228, (nouvelle édition). H. Bremond fut prêtre, historien, critique de la littérature française et membre de l’Académie Française.

    [3] Louis COGNET parle d’une « Expérience intérieure du divin » dans Le crépuscule des mystiques, Paris, Desclée, 1991, p. 22.

    [4] Cf. Philippe LÉCRIVAIN, « Comme à tâtons… Les nouveaux paysages de la mystique », dans Christus, L’Expérience mystique. Dieu ou le divin ? T. 4, n° 162, 1994, p. 137.

    [5] Cf. Coste, XI, p. 2, Extrait d’entretien sur la mission donnée à Folleville en 1617.

    [6] Cf. Coste, IX, p. 243-244 (récit de 1646) et Coste IX, p. 208-209 (récit du 22 janvier 1645).

    [7] C’est une question posée naïvement aux historiens. Peut-être a-t-elle déjà été traité ? Je ne le sais pas.

    [8] Guiseppe TOSCANI, La mystique des pauvres. Le charisme de la charité. Versailles, Editions saint Paul, 1998, p. 64.

    [9] Cf. Bernard PITAUD, p.s.s., « La Mystique chrétienne » dans Christus, L’Expérience mystique. Dieu ou le divin ? T. 4, n° 162, 1994, p. 178.

    [10] Cf. Joseph CAILLOT, « La mystique dans les religions. Le christianisme exposé » dans Christus, L’Expérience mystique. Dieu ou le divin ? T. 4, n° 162, 1994, p. 150.

    [11] Cf. Philippe LÉCRIVAIN, art. cit., p. 139.

    [12] Cf. Joseph CAILLOT, idem.

    [13] Guiseppe TOSCANI, op. cit., p. 67.

    [14] Cf. Guiseppe TOSCANI dans l’introduction faite par Luigi MEZZADRI, p. 27.

    [15] Op. cit., p. 39.

    [16] Pape François, entrevue dans La Republica,  du 1er octobre 2013.

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