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Monsieur Amin de TARRAZI (1928-2019)
Ancien Président national et ancien Président international de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de 1981 à 1993.
Il a été pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul et pour les vincentiens une figure rayonnante de la charité dans la fidélité au bienheureux Frédéric Ozanam pour lequel, après avoir été l’artisan de sa béatification à Paris en 1997, il œuvrait à la cause de canonisation.
Un grand ami de la Congrégation de la Mission. Qu’il repose en paix auprès de Dieu.
Funérailles le Lundi 14 janvier à 10h30 en l’église St Ferdinand des Ternes, Paris
Hommage de la Congrégation de la Mission en France
Le Président et les membres du Conseil d’Administration de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en France ont le regret de vous faire part du rappel à Dieu de Monsieur Amin de Tarrazi, Ancien Président national et ancien Président international de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de 1981 à 1993.
Il a été pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul et pour les vincentiens une figure rayonnante de la charité dans la fidélité au bienheureux Frédéric Ozanam pour lequel, après avoir été l’artisan de sa béatification à Paris en 1997, il œuvrait à la cause de canonisation.
Au nom de tous les membres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en France nous nous associons à la peine de sa famille à laquelle nous adressons nos sincères condoléances.
Tel est le faire-part qui court sur la toile. Celui qui a connu Amin manifeste sa peine personnelle et tout vincentien averti sait qu’il perd aussi le père de la Société st Vincent de Paul durant plus d’un quart de siècle. Et toute la famille vincentienne se joint à lui pour ne faire qu’un avec elle, et manifeste sa reconnaissance. Amin est une épopée, une légende mais bien plus encore, une vie chrétienne, une figure vincentienne inoubliable. Le site « cm global » note que «la Société de Saint-Vincent-de-Paul ne se serait pas épanouie comme elle l’a fait au cours des dernières décennies, s’il n’y avait eu notre confrère Amin. Sa vie appartenait à la Société. La Société était sa vie. Il a consacré sa vie au service de tant de personnes dans le besoin. Il s’est joint à la SSVP il y a 70 ans, il a été le représentant des jeunes au CGI dans les années 1960, le président national du Conseil en France de 1967 à 1981, et le président du CGI de 1981 à 1993. » Une vie libanaise pur-sang, une vie française, riche de sa double nationalité. Il était racé, fier de son pays et de ses choix français. Il avait ses deux pieds bien plantés (!) un au Liban souffrant, son ciel d’origine et l’autre en France, le pays du bienheureux Frédéric. Il gardait farouchement son célibat pour se consacrer (le mot est juste) à la Société qu’il a toujours voulu exemplaire et dont il a tiré le char français puis le char international. Il était un passionné au point de vivre toute sensibilité exacerbée par des querelles de toujours qu’il noyait dans sa prière quotidienne, sa piété à toute épreuve, son désir de dépassement l’emportant parce qu’il le jugeait plus important. Il aimait et volontiers il souffrait parce que tout entier donné et abandonné. Peut-être, à la fin de sa vie, a-t-il subi une certaine solitude vincentienne. Ses proches savent.
Quand il était plus jeune, sa table était toujours ouverte et il recevait avec délice dans un tête à tête de bon aloi qui lui permettait partage et confiance. Toute sa vie fut donnée à la Société pour cultiver et faire vivre la proximité avec les pauvres. Ce fut le mot d’ordre de toute son existence et de ses longues mandatures. Il voulait partager, aimer et servir. L’objectif était clair et lui donne quitus pour une vie « toute donnée » à la manière de st Vincent. Il a publié les Cahiers Ozanam et la revue internationale Vincent Paul…sans oublier de réaliser un musée Ozanam. Il a traduit en plusieurs langues «the book of the Sick», le livre du malade.
Il fut aussi le relais passionné de Frédéric Ozanam : il a voulu, engagé et suivi jusqu’à Notre-Dame, la béatification du 22 août 1997. Il a cherché, soutenu et obtenu la publication de sa correspondance, il a été président puis membre de la commission de canonisation toujours sur pied.
Sa culture large et humaniste a puisé à de nombreuses sources ; il était diplômé de l’Université de Cambridge, de l’Ecole des Lois de Paris, de la chambre de Commerce britannique, de l’Ecole philosophique anglaise, de l’Ecole des langues et de littérature, diplômé de l’institut des Sciences politiques de Paris. Un homme de poids sans prétention, humble, discret, un vrai gentleman. Un exemple. Puis, il fut aussi membre de Cor Unum ; du CCIC, de l’UNESCO. Mais surtout un vrai chrétien, un baptisé authentique. Un vincentien. Un saint en puissance ?
Je note avec le présentateur avisé de cm global que « Son mandat de président du CGI ne l’a pas empêché d’être un serviteur actif dans la société. Même dans le plus petit des travaux, il y a mis tout son cœur. C’était vraiment un homme enflammé par l’amour de Dieu, un amour qui l’a poussé à être un Vincentien engagé et passionné ».
Et le lazariste qui a croisé ses pas ajoute qu’il aimait avec tout autant de passion la famille vincentienne, qu’il a désiré et obtenu des conseillers spirituels de la Congrégation de la Mission jusqu’à ce jour et que beaucoup lui doivent avant l’heure, « le vécu » de la famille vincentienne ; heureux ceux qui ont travaillé avec lui-même au gré des tribulations des étages de l’Immeuble historique de la rue du Pré -aux-clercs. Amin, nous nous somme estimés. Merci pour ce que je vous dois. Au rendez-vous de la Table du Seigneur !
« Repose en paix maintenant, cher Amin. Il est temps d’être en Sa présence et de récolter les fruits de vos bonnes œuvres.
Son maître lui répondit : «Bravo, bon et fidèle serviteur ! Tu as été fidèle en peu de choses ; Je te confierai beaucoup de choses. » « Venez partager le bonheur de votre maître. » Matthieu 25:21.
Amin est décédé à l’âge de 90 ans à Ambroise Paré, où il était hospitalisé.»
Prions pour Lui et avec Lui.