A l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la Congrégation de la Mission il y a 400 ans, la Province de France a été choisie pour accueillir la session biannuelle des jeunes confrères de la CEVIM. // Cette année, 64 séminaristes et confrères de moins de 10 ans d’ordination de Pologne, Slovaquie, Slovénie, Italie, Portugal, Espagne, Autriche-Allemagne, France et Irlande ont pu se rassembler. S’étaient joints des séminaristes du Honduras et du Costa-Rica qui allaient participer au jubilé des jeunes à Rome la semaine suivante.

Les Jeunes confrères de la CEVIM vivent l’anniversaire de la fondation de la Congrégation de la Mission

À l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la Congrégation de la Mission il y a 400 ans, la Province de France a été choisie pour accueillir la session biannuelle des jeunes confrères de la CEVIM.

Cette année, 64 séminaristes et confrères de moins de 10 ans d’ordination de Pologne, Slovaquie, Slovénie, Italie, Portugal, Espagne, Autriche-Allemagne, France et Irlande ont pu se rassembler. S’étaient joints des séminaristes du Honduras et du Costa-Rica qui allaient participer au jubilé des jeunes à Rome la semaine suivante.

Ils ont eu la joie d’écouter notre Supérieur Général, le P. Tomaž Mavrič, CM, qui leur a présenté les défis actuels de la CM ; le P Adam BANDURA, confrère de la Province de Pologne ancien directeur-adjoint du CIF qui leur a parlé du contrat de fondation ; le P. Elie DELPLACE, de la Province de France, qui a traité de la situation européenne et des défis présentés aux missionnaires ; le P José-Manuel VILLAR SUÁREZ visiteur de Madrid, pour redonner les fondements de notre spiritualité missionnaire.

Plusieurs sorties ont été proposées : sur les pas de St Vincent aux lieux de résidence des Gondi, puis dans le quartier de l’ancien St Lazare, et enfin les visites du musée de la Congrégation, des archives de la Congrégation rue de Sèvres et celles des sœurs rue du Bac.

Le P. Mavrič, rappelle les lignes d’action que la Congrégation a discernée lors de sa dernière Assemblée Générale pour vivre une nouvelle Pentecôte.

Le P BANDURA insiste sur la fondation des Gondi, qui vont offrir un capital et obtenir, par leurs relations, la première résidence des missionnaires sur Paris, le collège des Bons Enfants (internat pour la noblesse désargentée de France, quasi en désuétude). Il nous dit que nous ne sommes pas des idéologues du rural, mais des missionnaires qui écoutent les signes des temps pour apporter des réponses aux besoins des plus pauvres.

Le P Élie porte notre attention sur l’état de laïcisation de la société qui impose que nous soyons inventifs pour annoncer la bonne nouvelle, en renouvelant des pratiques pastorales. Il souligne aussi la place importante de la formation des prêtres et de l’accompagnement des laïcs, qui deviennent davantage partenaires d’évangélisation en ce temps où la synodalité est remise en avant.

Le Père VILLAR SUÁREZ nous ancre dans la mystique vincentienne. Elle nous amène à la ferme conviction que tout missionnaire n’est en rien fonctionnaire religieux, ni agent d’un quelconque plan pastoral. Il est appelé à être un disciple infatigable de Jésus, comme lui ancré dans la prière, sans laquelle l’agir devient activisme, qui fait perdre le sens de la vie de tout apôtre. Il nous invite à être inventifs non à la façon de spécialistes, mais d’amis de Jésus qui, à l’écoute de leurs frères et soeurs les plus pauvres, sauront trouver des chemins nouveaux pour répondre à leurs besoins.

Enfin, la visite des archives lazaristes nous a donné de voir la copie de l’acte officiel de fondation, qui note bien Vincent de Paul « instituteur », et pas fondateur, Mr et Mme de Gondi étant les fondateurs.

Dans celles des Filles de la Charité, nous verrons la première représentation du Christ de la Charité, que Louise a demandé avec insistance à St Vincent, dont nous ne savons pas s’il est le modèle peint par le peintre, ou s’il est une copie faite par Louise du tableau. De plus, la sœur archiviste nous expliquera que, par deux fois, les conférences de Louise ne seront pas éditées car l’autorisation du supérieur général n’avait pas été sollicitée. Le Père Etienne les publiera, tout en censurant les parties montrant une ste Louise trop autonome. Les travaux scientifiques du P Coste, puis de Sr Charpy, aideront à une publication plus juste de tous ses écrits.

La rencontre se termine le 25 juillet, solennité en Espagne de la fête de st Jacques. Ce sont nos frères espagnols qui nous feront prier et le P Visiteur de Madrid nous invitera à continuer les pas de St Jacques :

« St Jacques fut l’un des premiers à abandonner ses filets pour suivre Jésus. Il fut témoin des moments les plus lumineux et les plus sombres du Maître. Et finalement, il fut le premier des apôtres à verser son sang pour l’Évangile. Sa vie entière fut un chemin — à la fois littéral et spirituel — vers la rencontre avec le Christ et avec les pauvres.

Jésus comme il l’a fait à Jacques, nous pose la question « Peux-tu boire la coupe que je vais boire ? ».  Entourés de drapeaux, de langues, de cultures et de charismes différents, nous sommes unis par un même feu.

Jésus ne cherche pas des volontaires pour une mission confortable. Il cherche des amis prêts à marcher avec lui sur le chemin de croix, du service, du don radical de la vie. Jacques a répondu : « Nous le pouvons. » … Jacques fut le témoin des moments lumières et des moments sombres du maître. Il fut finalement le premier apôtre à verser son sang pour l’Evangile.

Jacques n’a pas commencé comme un saint. Il fut témoin des moments lumineux et des plus sombres du maître. De fils du tonnerre ils deviendront fils du royaume. Comme eux Jésus ne nous appelle pas parce que nous sommes parfaits, mais parce que nous sommes disposés à nous laisser façonner. À Missionnaire Lazariste, n’ayons pas peur de notre humanité, ni de nos limites. Dans les vases d’argile que nous sommes, Dieu dépose son trésor (2 Co 4,7). Et il le fait briller dans la mission.

Missionnaires Lazaristes, marchons vers ceux que le monde oublie. marchons vers une foi incarnée, marchons avec les pauvres, et non pas pour eux, marchons avec d’autres jeunes, venus d’autres pays, cultures et réalités.

La Mission est plus grande que nous et notre Congrégation est internationale. Valorisons ce qui nous unit, et rejetons ce qui nous divise, soyons des modèles crédibles de don généreux à Dieu et à leurs frères ». Comme disait St Vincent : « Il ne suffit pas d’avoir bien commencé, il faut persévérer jusqu’à la fin. ». Vincent a commencé avec des doutes… et a terminé comme père d’une révolution évangélique.

Soyons de jeunes missionnaires au cœur brûlant et aux pieds légers. Le monde a besoin de missionnaires qui vivent l’Évangile comme une croix embrassée avec amour. Les pauvres t’attendent avec votre présence. Comme Jacques, marchons avec foi, servons avec joie, et donnons notre vie avec amour ».

Le ton est donné : tous peuvent repartir vivre le don de leur vie au Christ évangélisateur des pauvres, dans les pas de Saint Vincent de Paul, en notre XXIème siècle.

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