Présenter Saint Vincent de Paul aux séminaristes du séminaire d’Orléans

C’est notre frère Benoît qui m’a demandé au nom de l’équipe du séminaire d’Orléans de venir faire le cours de spiritualité sur St Vincent de Paul. Deux journées de ce mois de novembre pour dix des 37 séminaristes du séminaire majoritairement des îles et autres pays: îles Bourbon, îles de la Réunion, les Seychelles, quelques séminaristes du continent africain (Congo notamment) des Haïtiens et quelques français, sous la direction d’un supérieur eudiste, accompagné par un confrère béninois, du même institut et un prêtre diocésain orléanais et autre tahitien.

C’est aux 10 troisièmes années, que je devais m’adresser, avec, à chaque session: 3 heures le matin et 2 l’après-midi avec une présentation d’une heure et un travail sur texte pour approfondir.

J’ai eu la joie de le faire donc en quatre temps, comme cela m’a été demandé

A] la première séquence

1- Le XVIIème siècle : avec un texte de Benoît de Canfield et un de Bérulle,

2- Pour l’histoire de Monsieur Vincent : en présentant le règlement de la première charité et celui de la Conférence des mardis.

B] la seconde séquence

3- Sa spiritualité : avec un texte sur l’aptitude à répondre aux appels pour les diverses missions et l’autre sur l’obéissance

4- enfin l’actualité du charisme : avec le texte de la Supérieure générale des Filles de la Charité sur la lumière de Pentecôte de Ste Louise de Marillac et l’autre une conférence de du P Roberto Gomez sur St Vincent mystique de la charité.

Benoît m’a aussi fait prêcher à la messe du milieu de jour lors de la première session.

J’ai choisi de leur présenter le XVIIème montrant une Église gallicane: une Église soumise à Rome pour le dogme mais avec ses propres règles pour son administration et son économie. Depuis les accords de Bologne en 1530, après la victoire de François Ier, la nomination des évêques par le roi que le pape confirmait, et par la suite, le conseil de Conscience auquel Mr Vincent participera 10 ans. Les bénéfices ecclésiastiques remis par les autorités : nobles, échevins municipaux ou autorités régionales qui les détenaient.

Pour ce qui est de la vie de Monsieur Vincent j’ai insisté sur sa recherche de la réussite pour favoriser les siens. Nous avons fait apparaitre que dans les relations qu’il met en place,  il reste disponible pour les divers services, est bouleversé par les épreuves qu’il va traverser pour s’orienter progressivement vers la découverte de la mission à laquelle la Providence le destine. C’est orienté par des chrétiennes qu’il débute la mission dont Dieu le charge.

Présentant sa spiritualité j’ai insisté sur son sens de l’incarnation, sa mystique trinitaire et sa confiance en la Providence.

Enfin dans la partie contemporaine j’ai parlé de la Famille Vincentienne avec sa délégation à l’ONU, ses 2 millions de membres entre les diverses congrégations et les associations, sa présence dans de multiples pays sur tous les continents.  Je leur ai présenté le travail avec les sans-abris notamment l’opération 13 maisons qui en moins de 10 ans a obtenu 10.000 sorties de la rue, la banque du pauvre aux Philippines, les services de dépendances (Communauté en dialogue pour drogue et alcool, en Italie; Le Cenacolo, fondé par une soeur de Jeanne Antide Thouret), les services des sans-abris avec Depaul et les collectifs pour la mort des errants en France et en Ukraine….

J’ai terminé ces deux sessions, content du travail que cela m’a demandé pour retravailler Mr Vincent et heureux de la réception par les séminaristes. Ils ont remercié mon dynamisme et plusieurs ont manifesté à leurs professeurs référents le désir de réaliser un travail sur St Vincent.

Merci à Benoît de nous faire partager cette mission de formation de futurs prêtres diocésains qui est aussi une part de notre mission.