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Homélie Premier Dimanche de l’Avent. 1er Décembre 2024. Rencontre Directeurs Provinciaux des Filles de la Charité. Chapelle st Vincent de Paul. Paris

Nous aspirons tous à être bien et à planifier notre vie avec l’assurance d’atteindre nos objectifs et de nous sentir en sécurité et réconfortes au plus profond de nous-mêmes. Mais la vie nous montre, parfois avec douleur, que ce n’est pas toujours le cas. C’est-à-dire que nous ne pouvons pas tout prévoir, que nous ne pouvons pas tout maîtriser, qu’il y a beaucoup de choses qui échappent à notre maîtrise et à notre contrôle.

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« Maintenir le feu de la charité allumé ». Famille Vincentienne – Rome 2024.

Le bureau de la Famille vincentienne a convoqué, pour une deuxième rencontre, les délégués des 170 branches (congrégations et associations) des quelque deux millions de vincentiens de par le monde, qui continuent de faire brûler le charisme de saint Vincent et de sainte Louise. Trois jours, du jeudi 14 au samedi 16 novembre, au cours desquels plus de 300 délégués se sont rassemblés chaque matin au Théâtre Ghione

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Les Fiches vincentiennes disponibles en format numérique

C’est suite à l’Assemblée provinciale de la province France sud des lazaristes de France en 1971, qu’est née la commission « Animation spirituelle et missionnaire ». Elle va créer d’un outil de formation permanente à destination des lazaristes, filles de la Charité et vincentiens en France : les « Fiches Vincentiennes ».

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QUI SUIS-JE POUR JUGER?

La parabole du pharisien et du publicain éveille souvent chez de nombreux chrétiens un grand rejet envers le pharisien qui se présente devant Dieu arrogant et sûr de soi-même, et une sympathie spontanée envers le publicain qui reconnaît humblement son péché. Paradoxalement, le récit peut éveiller en nous ce sentiment: «Je te remercie, mon Dieu, car je ne suis pas comme ce pharisien». Pour entendre correctement le message de la parabole, il faut tenir compte du fait que Jésus ne la raconte pas pour critiquer les secteurs pharisiens, mais pour secouer la conscience de «ceux qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres». Nous sommes certainement nombreux, nous catholiques de notre époque, à nous trouver parmi eux. La prière du pharisien révèle son attitude intérieure: «Oh mon Dieu! Je te remercie car je ne suis pas comme les autres hommes». Quel genre de prière est celle-ci où l’on se croit: meilleur que les autres? Même un pharisien, fidèle observant de la Loi, peut vivre dans une attitude pervertie. Cet homme se sent juste devant Dieu et, précisément à cause de cela, il devient un juge qui méprise et condamne ceux qui ne lui ressemblent pas. Le publicain, par contre, ne réussit qu’à dire: «Oh mon Dieu! Prends pitié du pauvre pécheur que je suis». Cet homme reconnaît humblement son péché. Il ne peut pas se vanter de sa vie. Il se confie à la compassion de Dieu. Il ne se compare à personne. Il ne juge pas les autres. Il vit dans la vérité devant lui-même et devant Dieu. La parabole est une critique pénétrante qui démasque une attitude religieuse trompeuse, qui nous permet de vivre sûrs de notre innocence, tout en condamnant à partir de notre soit disant supériorité morale, tous ceux qui ne pensent pas ou n’agissent pas comme nous. Des circonstances historiques et des courants triomphalistes éloignés de l’Évangile nous ont rendus, nous les catholiques, particulièrement enclins à cette tentation. C’est pourquoi, nous devons lire la parabole chacun dans une attitude d’autocritique: pourquoi pensons-nous être meilleurs que les agnostiques? Pourquoi nous sentons-nous plus proches de Dieu que les non-pratiquants? Quel est le fond de certaines prières pour la conversion des pécheurs? Comment réparer les péchés d’autrui en refusant de nous convertir nous-mêmes à Dieu? À une occasion, face à la question posée par un journaliste, le pape François a fait cette déclaration: «Qui suis-je pour juger une personne gay?». Ses paroles ont surpris presque tout le monde. Apparemment, personne ne s’attendait à une réponse aussi simple et évangélique d’un pape catholique. Cependant, c’est l’attitude de celui qui vit vraiment devant Dieu. José Antonio Pagola Traducteur : Carlos Orduna
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