Quelques pas, du berceau vers Folleville et de Folleville au Berceau. Pèlerins et Témoins


Quelques pas,

Du berceau vers Folleville 2017

400 ans !  Déjà en autant de temps ! Les Lazaristes de France se préparent à la fête ; ils vont célébrer le 25 janvier leurs 400 années d’existence grâce à une indication de la Providence, aux intermédiaires humains, aux personnes en éveil, aux évènements de la vie.

Monsieur Vincent nous parle de cette naissance institutionnelle

Cette grâce porta le paysan de Gannes à faire l’aveu public, même devant Madame de Gondi, dont il était vassal, des graves péchés de sa vie passée. «Ah ! Monsieur, qu’est-ce que cela ? dit alors au saint cette vertueuse dame. Qu’est-ce que nous venons d’entendre ? Il en est sans doute ainsi de la plupart de ces pauvres gens. Ah ! si cet homme, qui passait pour homme de bien, était en état de damnation, que sera-ce des autres qui vivent plus mal ? Ah ! Monsieur Vincent, que d’âmes se perdent ! Quel remède à cela ?»  -«C’était au mois de janvier 1617 que cela arriva ; et le jour de la Conversion de saint Paul, qui est le 25, cette dame me pria de faire une prédication en l’église de Folleville pour exhorter les habitants à la confession générale ; ce que je fis. Je leur en représentai l’importance et l’utilité, et puis je leur enseignai la manière de la bien faire ; et Dieu eut tant d’égard à la confiance et à la bonne foi de cette dame (car le grand nombre et l’énormité de mes péchés eussent empêché le fruit de cette action) qu’il donna la bénédiction à mon discours ; et toutes ces bonnes gens furent si touchés de Dieu, qu’ils venaient tous pour faire leur confession générale. Je continuai de les instruire et de les disposer aux sacrements, et commençai de les entendre. Mais la presse fut si grande que, ne pouvant plus y suffire, avec un autre prêtre qui m’aidait, Madame envoya prier les Révérends Pères jésuites d’Amiens de venir au secours ; elle en écrivit au Révérend Père recteur, qui y vint lui-même, et, n’ayant pas eu le loisir d’y arrêter que fort peu de temps, il envoya, pour y travailler en sa place le Révérend Père Fourché, de sa même Compagnie, lequel nous aida à confesser, prêcher et catéchiser, et trouva, par la miséricorde de Dieu, de quoi s’occuper.

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Nous fûmes ensuite aux autres villages, qui appartenaient à Madame en ces quartiers-là, et nous fîmes comme au premier. Il y eut grand concours, et Dieu donna partout sa bénédiction. Et voilà le premier sermon de la Mission et le succès que Dieu lui donna le jour de la Conversion de saint Paul ; ce que Dieu ne fit pas sans dessein en un tel jour.» (XI, 4)

Cela ne laisse pas indifférent le Berceau où Vincent vit le jour, lieu natal, lieu de la foi, lieu de l’apprentissage du bon laboureur, du vrai berger et du semeur à tous vents… Là, Vincent a appris la vraie manière de comprendre et de suivre le Christ comme disciple, à l’école du réalisme et de la foi.

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Jean-Pierre Renouard🔸

(Voyez) l’effet de la grâce qui remplit un cœur ; elle jette dehors tout ce qui lui est contraire.

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