Lettre de Noël
Étrange Noël que celui que nous allons vivre cette année. Noël qui déconcerte nos habitudes, nos envies, nos exigences. Noël surveillé, Noël inquiet, Noël contraint. Plutôt que de le prendre comme une fatalité, tâchons de le prendre comme une aubaine. Au menu de notre réveillon, ce Noël met un plat de « résistance » auquel nous n’étions guère accoutumés et qui, même pour les plus insouciants et les moins lucides, viendra s’ajouter comme un ingrédient à tous les autres : la conscience, à tout le moins le sous-entendu de notre fragilité humaine que vient nous rappeler la pandémie. « Toute chair est du foin et toute sa grâce est comme la fleur des champs. L’herbe se dessèche, la fleur se fane quand le souffle du Seigneur passe sur elle » (Is 40, 6-7)