Conférence donnée par le Père Gonzague DANJOU lors de la récollection d’Avent à la Chapelle St Vincent de Paul à Paris, le 6 décembre 2009 Dans le cadre de la célébration du 350° anniversaire de la mort de Saint Vincent de Paul et de Sainte Louise de Marillac nous sommes invités à centrer notre réflexion et nos célébrations sur deux thèmes : la CHARITÉ et la MISSION. Aujourd’hui, on m’a demandé de vouloir bien vous présenter une réflexion sur le premier thème : la CHARITÉ.

La Charité

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P. Gonzague DANJOU CM

INTRODUCTION

En guise d’introduction il me semble bon de nous remettre en face du grand texte de Saint Paul au chapitre 13 de la Première Épître aux Corinthiens que l’on appelle communément «L’hymne à la Charité» :

«Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la Charité je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n’ai pas la Charité je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la Charité, cela ne me sert de rien.

La Charité est longanime, la Charité est serviable ; elle  n’est  pas  envieuse ; la Charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. La Charité ne passe jamais.

Maintenant demeurent foi, espérance, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles c’est la Charité»

En résumé, pour l’Apôtre Paul, c’est la Charité qui est au centre de la vie de celui qui se réclame du Christ et qui prétend suivre ses traces

Ce thème de la Charité est aussi un thème majeur de l’enseignement de notre Pape actuel, Benoît XVI : il a présenté sa première encyclique sous le   titre : «Deus Caritas est» – Dieu est Amour ; et celle qu’il vient de nous offrir :

« Caritas in Veritate » – L’Amour dans la Vérité. C’est autour de ce thème de la Charité définie par le Pape comme : « l’Amour dont Dieu nous comble et que nous devons communiquer aux autres » que Benoît XVI veut centrer son enseignement.

Cependant, avant d’entrer dans le sujet, commençons par préciser le sens que nous donnons à ces mots «Amour» et «Charité» qui, dans le langage courant, peuvent être détournés du sens que nous voulons leur donner.

  • « Dieu est Amour » nous dit St Jean et c’est de ce Dieu-Amour accueilli dans la Foi que nous recevons la Vie et la Lumière de Dieu. Mais, dans le langage courant, ce mot peut revêtir un sens dévalué sans rapport avec le véritable amour : ne parle-t-on pas de «faire l’amour» ?!!
  • Le mot «Charité» lui aussi peut être dévalué et perdre sa signification plénière. – La «Charité», c’est le Mystère de l’Être même de Dieu- Amour, et c’est la vertu qui nous donne de vivre en Dieu et par

Et, en même temps, dans le langage courant, «faire la charité» peut être une façon d’agir où l’amour, le souci vrai de l’autre, a bien peu de place.

Au cours de cet entretien, j’emploierai indistinctement les mots « Amour » et « Charité » dans le sens donné par le Pape : « c’est l’Amour dont Dieu nous comble et que nous avons à communiquer aux autres ».

Dans un 1° point, nous fixerons notre attention sur le Mystère de la source, de l’origine, de la Charité : le Mystère de Dieu Trinité.

Dans un second point nous nous arrêterons sur la manifestation, la Révélation du Dieu-Amour qui pour nous a un Nom : JÉSUS.

Et enfin, dans un 3° point nous fixerons notre regard sur la réalisation de la Charité dans le temps à travers la vie et l’exemple des Saints.

 

I.   A la Source de la CHARITÉ : le Mystère de DIEU-TRINITÉ

Pour nous, chrétiens, l’Amour, la Charité s’enracine et se réalise en plénitude absolue dans le Mystère de Dieu auquel nous croyons.

« Dieu est Amour » nous dit Saint Jean et nous croyons que c’est dans la relation du Père et du Fils, relation exprimée dans la Personne de l’Esprit Saint que l’Amour EST, que l’Amour existe et se réalise dans son infinie et absolue plénitude.

Pour nous, Dieu n’est pas d’abord le TOUT PUISSANT mais il est l’AMOUR, Amour subsistant et infini réalisé en plénitude dans le Mystère de la Trinité et qui se diffuse dans la Création, dans l’existence de ces mondes infinis dont nous n’avons pas encore perçu les limites… et spécialement dans la création de l’homme sur la terre.

La création, pour nous chrétiens, n’est pas d’abord une manifestation de la Toute Puissance de Dieu, mais bien la manifestation de ce qu’Il est, AMOUR, amour qui de lui-même a besoin de se répandre : « bonum diffusivum sui ». C’est à travers et à partir de ce Mystère de Dieu-Amour, Père, Fils et Esprit-Saint en lequel nous adhérons par la Foi que nous pouvons participer à la Vie même de Dieu et donner la plénitude de sens à ce que nous sommes et à ce que nous vivons. Par la foi et la vertu de charité nous devenons la demeure de Dieu : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jo. 14,23)

 

II.   La Manifestation, la RÉVELATION de DIEU-AMOUR qui, pour nous, a un NOM : J É S U S

 « Dieu est Amour » ; mais pour nous chrétiens, l’Amour n’est pas une idée, un mot, mais une PERSONNE : JÉSUS qui, par son Être, sa Parole, sa façon d’agir, ses actions, nous manifeste, nous révèle le Dieu-Amour.

A.    C’est d’abord par son Être même que Jésus nous révèle le Dieu-Amour.

En premier lieu, par Son Incarnation, lorsque, par amour pour nous, le Fils prend chair dans le Christ-Jésus, comme dit Saint Paul dans l’Épître aux Philippiens : «Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit lui-même en prenant la condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes» — «Et Verbum caro factum est» ; cet abaissement où il devient semblable à nous, par amour, que l’on appelle la kénose, l’anéantissement du Fils de Dieu.

À travers tout l’Évangile nous pouvons découvrir la relation d’amour privilégiée de Jésus avec son Père.

  • «Ne savez-vous pas que je sois aux affaires de mon Père». (Lc. 2,49)
  • «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé». (Jo. 4,34)
  • «Le Père et moi nous sommes UN».
  • Gethsémani : amour poussé à l’extrême lorsque Jésus appelle son Père : «Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que Ta Volonté soit faite» (Mt. 25,42).

Amour du Père qui est inséparable de son Amour des hommes.

L’anéantissement d‘amour réalisé par Jésus à l’Incarnation il va le couronner lorsqu’Il s’offre en Sacrifice sur la Croix. «Il s’humilia plus encore, continue St Paul, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur la Croix» — Amour exprimé dans les mots du repas pascal lorsque le Christ donne le sens de Son Sacrifice : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang, livré pour vous ».

Amour couronné par le pardon offert par le Christ à ceux qui le crucifient :

«Père, pardonne-leur ; ils ne savent ce qu’ils font».

Amour enfin que nous sommes appelés à recevoir à travers l’Eucharistie, le Sacrement de l’Amour, qui nous est donné pour en vivre et en témoigner : « Faites ceci en mémoire de moi ».

B.    C’est tout au long de sa vie publique,

dans son attitude, son action, sa Parole, que Jésus nous révèle le Dieu-Amour. C’est à travers son humanité que nous pouvons percevoir les multiples aspects de l’amour de Jésus.

  • Rappelons-nous l’attitude toute pleine de délicatesse de Jésus en face de ceux qui font appel à Lui. Jésus a les yeux et les oreilles ouvertes pour voir et entendre…
  • Bartimée : Marc 10,51 – Jésus lui pose la ..
  • La fille de Jaïre : Jésus ordonne de lui donner à manger (Luc, 8,55).
  • Jésus fait participer les Apôtres à son action : «Combien de pains avez-vous ?» (Mat. 15,34)
  • Le cœur plein de compassion de Jésus, reflet de l’Amour de Dieu pour les Pauvres, pour ceux qui souffrent ; coeur qui se laisse toucher :
  • par la veuve de Naïm (Luc 7,13) : «En la voyant, le Seigneur eut pitié d’elle»
  • pour le lépreux qui demande à être purifié : «Ému de compassion» (Marc 1,41)
  • par les besoins des foules qui le suivent : «En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié» ( Marc, 6,34)

Jésus les nourrit de Sa Parole sans oublier de les alimenter : «Jésus dit : j’ai pitié de cette foule car voilà trois jours qu’ils restent auprès de moi et ils n’ont pas  de quoi manger» (Matthieu 15,34) et il multiplie les pains…

  • Le regard de Jésus.
  • sur Zachée (Luc 19,1) :

Zachée monte sur un arbre car il est petit, dit l’Évangile.

Peut-être aussi car il ne tient à être vu ou démasqué (publicain) Mais c’est Jésus qui lève les yeuxpoint de départ de la conversion

  • sur la veuve misérable qui donne 2 piécettes : « Jésus, levant les yeux…. vit une veuve misérable » (Lc. 21,2)
  • sur la femme adultère (Jo, 8, 10) : « Jésus se redressant…. Lui dit : moi non plus je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus »
  • Sans oublier ce regard merveilleux de Jésus sur le jeune homme riche (Marc 10) : «Jésus le regarda et l’aima».

Le regard d’amitié de Jésus malheureusement n’a pas suffi pour permettre au Jeune Homme riche de tout laisser pour suivre Jésus – Il s’en alla tout triste, nous dit l’Evangile…Ne peut-on pas penser aussi que Jésus fut triste en voyant le jeune homme riche s’éloigner de lui ?.. Après cet épisode, Jésus va parler des dangers de la richesse.

  • Sur Pierre (Luc 22, 60-62) «et le Seigneur se retournant, fixa son regard sur Pierre… et sortant dehors, il pleura amèrement».

Ce n’est évidemment pas le chant du coq (cf. l’église dédiée à St Pierre Jérusalem !!) qui va permettre à Pierre de se convertir !!

Regard qui ne condamne pas, mais qui offre son amour (cf. Marc 10,21) et qui permet au pécheur de se relever, de se convertir, de se remettre sur pied.

  • Rappelons-nous enfin les paraboles de la Miséricorde où Jésus nous révèle le Mystère de l’Amour miséricordieux du Père – En particulier, dans la parabole du fils prodigue, l’attitude du père qui «court au devant de son fils pour l’accueillir dans la joie» (Lc 15,12).

À travers le Mystère se son Incarnation et de sa Mort sur la Croix… et tout au long de ce qu’Il a été, de ce qu’Il a fait, de ce qu’Il a dit.. Jésus a été la Révélation du Dieu-Amour.

C’est dans la contemplation de l’Amour manifesté par Jésus envers Son Père et pour les hommes que nous pouvons percevoir le Mystère de Dieu-Amour et que nous pouvons y trouver le modèle de l’amour, de la charité, que nous avons à réaliser dans notre vie.

 

III. La RÉALISATION concrète de l’AMOUR révélé dans le Christ, à travers la SAINTETÉ. La CHARITÉ de Dieu, vécue dans le temps par les Saints, sous des formes diverses. 

Le Christ-Jésus, à travers ce qu’Il a été, de ses Actes et de ses Paroles, nous a révélé le Mystère du Dieu-Amour. Aujourd’hui, c’est dans l’Esprit du Christ, l’Esprit d’Amour envoyé par le Père, vivant dans l’Église et dans le cœur des croyants que le Dieu-Amour se révèle dans le monde suivant la Parole de l’Apôtre Paul : «l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous est donné» (Rom.5,5)

Amour filial que nous exprimons dans notre rapport au Père en l’appelant « Père »  comme  nous  l’enseigne  encore  St  Paul   dans   l’Épître   aux Romains : « Vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit puisque l’Esprit de Dieu habite en vous » « Vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : “Abba, Père”. L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8, 15-16). Amour que nous avons à vivre aussi, comme Jésus, dans la recherche et la réalisation de la Volonté de Dieu : «Ce n’est pas celui qui dit Seigneur, Seigneur, qui obtiendra la salut, mais celui qui fait la volonté de mon Père» (Mt. 7,24-25)

Amour fraternel où nous essayons d’exprimer, sous différentes formes, l’Amour dont nous vivons, suivant l’enseignement du Christ : «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Amour fraternel qui a à s’exprimer de façon concrète (Mt. 25, 31-40)

Dans la JOIE. Dieu nous comble de Son Amour, nous fait vivre de Son Amour que nous essayons d’exprimer, dont nous témoignons à travers notre amour filial et fraternel dans la Joie , Joie que le Seigneur nous a laissée au moment de son départ. «Je vous dis cela pour que Ma Joie soit en vous et que votre joie soit complète» (Jo. 15,11)

Cet Esprit d’Amour dont vit l’Église et ses enfants est mis en valeur de façon particulière à travers le témoignage des Saints.

A.    D’abord, dans le témoignage des Martyrs.

Le témoignage des Martyrs est un témoignage de la Foi bien sûr ; mais c’est soutenu par l’Esprit du Dieu-Amour que les martyrs ont préféré l’Amour de Dieu à leur vie et qu’ils ont pardonné à leurs bourreaux, en s’offrant en sacrifice à Dieu, en union avec le Christ. Les martyrs dont le sacrifice s’est uni au Sacrifice du Christ sont devenus le pain du Christ, ont « achevé » le Mystère d’Amour du Christ qui nous est offert dans l’Eucharistie, sont devenus pleinement Eucharistie. Écoutons la lettre de Saint Ignace aux Romains au moment où il va être conduit à la mort : « Laissez-moi devenir la pâture des bêtes, elles m’aideront à rejoindre Dieu. Je suis son froment moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. C’est du pain de Dieu que je suis affamé, de la chair de Jésus-Christ fils de David ; et pour boisson je veux son sang qui est l’amour incorruptible ». 

B.    Ensuite, le témoignage de la Charité

puisée dans le Mystère du Dieu-Amour, et réalisée par l’immense foule de tous les Saints, Apôtres, Missionnaires, Éducateurs, Hospitaliers…. Sans oublier les mystiques, les moines et les ermites qui, animés par l’Esprit de Dieu-Amour, ont été auprès des hommes de tous les temps, les témoins de la Charité dont ils vivaient. Parfois jusqu’à l’extrême, comme St Damien de Veuster….

C’est à travers l’exemple des Saints qui reflètent à l’infini les multiples formes de la Charité de Dieu dont ils ont vécu que nous pouvons mieux comprendre ou deviner l’Amour infini et multiforme de Dieu.

C.    Pour nous, fils et filles de St Vincent et Ste Louise de Marillac,

ou animés de leur esprit (Conférences de St Vincent ; Instituts religieux divers…), la réalisation concrète de la Charité de Dieu, révélée dans le Christ, nous la trouvons de façon privilégiée dans la vie et l’action de nos Fondateurs, dans l’amour affectif et effectif des Pauvres.

À travers le cœur de St Vincent et de Ste Louise, cœur qui animait leur action, nous découvrons le Dieu-Amour et nous sommes appelés nous aussi aujourd’hui à témoigner de la Charité, du Dieu-Amour qui demeure en nous et dont nous vivons par notre amour affectif et effectif de tous les Pauvres, de tous ceux qui souffrent.

On cite souvent la parole de St Vincent : «Aimons Dieu, mes frères, mais que ce soit à la force de nos bras, à la sueur de notre front». Cette parole nous rappelle la nécessité d’un amour qui s’exprime par des actes, dans le service, pour qu’il soit vrai. Mais, n’oublions pas que, à l’image du Christ, S. Vincent a commencé par se laisser bouleverser dans sa sensibilité avant d’engager son action. Rappelons-nous le cri poussé par St Vincent : «Les pauvres gens des champs meurent de faim et se damnent» — C’est après la découverte de l’extrême souffrance des galériens qu’il va se donner tout entier à l’œuvre de leur soulagement matériel et spirituel, et qu’il va s’engager à les faire soulager par les missionnaires et les Filles de la Charité. Souvenons-nous aussi de son émotion devant les enfants abandonnés et de son exhortation pathétique aux Dames de la Charité : «Or sus, Mesdames, la compassion et la charité vous ont fait adopter ces petites créatures pour vos enfants ; vous avez été leurs mères selon la grâce depuis que leurs mère selon la nature les ont abandonnés. Voyez si vous voulez aussi les abandonner. Cessez d’être leurs mères pour devenir à présent leurs juges».

À la suite du Christ, dans la ligne de la Charité concrètement vécue par St Vincent, Ste Louise, le Bx Frédéric Ozanam, nous avons nous aussi, à nous laisser toucher, émouvoir, par les Pauvres, par ceux qui souffrent, et nous engager à les soulager, à leur venir en aide ; nous avons à être les témoins du Dieu-Amour vivant en notre cœur, à travers ce que nous sommes, et ce que nous faisons pour les Pauvres.

C O N C L U S I O N

En guise de conclusion à ces quelques réflexions sur la Charité permettez- moi de souligner le lien qui unit la Charité à la Mission.

Le but de la Mission :

  • c’est d’abord de témoigner de l’Amour infini et universel de Dieu,
  • c’est d’apporter, de transmettre, cet Amour de Dieu à tous les

Pas de Mission sans Charité.

La Mission n’est pas d’abord une action, une activité, une «aventure» comme on le lit parfois dans certaines revues missionnaires ; mais une expression de l’Amour de Dieu pour tous ; la Mission prend sa source dans l’Amour de Dieu pour tous les hommes. — C’est le Père qui, par le Fils, envoie des ouvriers dans Sa Moisson. Le but, le terme de la Mission, c’est de faire découvrir à tous le Mystère de Dieu-Amour qui appelle tous les hommes à entrer dans Son Mystère pour en vivre.

La Mission, l’activité missionnaire, pour être vraie, doit se nourrir de la Charité, doit être animée par la Charité, doit avoir pour but de faire découvrir à tous les hommes l’Amour de Dieu pour eux et de les aider à en vivre.

CHARITÉ et MISSION, tels sont les deux thèmes qui doivent inspirer la célébration du Jubilé du 350° anniversaire de la mort de nos Fondateurs. Ces deux thèmes, nous les retrouvons dans la devise de nos Instituts :

  • Pour les Filles de la Charité, c’est la Charité. – «Caritas Christi urget nos» – La Charité du Christ nous
  • Pour les Missionnaires, c’est la Mission, l’envoi vers les Pauvres à évangéliser.
  • «Evangelizare pauperibus misit me» – Il m’a envoyé porter l’Évangile aux Pauvres

En cette année jubilaire de la mort de nos Fondateurs demandons au Seigneur Jésus de nous faire enter davantage dans le Mystère de Son Esprit, Amour du Père et du Fils, pour que nous soyons capables de toujours mieux rayonner cette Charité, dans notre Mission, à la suite de St Vincent et de Ste Louise.

Gonzague DANJOU cm

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