Avis de décès P. Jean-Marie ESTRADE CM
« Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse.. »
cf. Ps 70, 15
La tendance naturelle en moi serait le recroquevillement, le moindre. Etre à la suite du Christ c’est m’ouvrir vers la vie, vers les autres. Il m’apprend à aimer. Il me fait entrer dans le mystère insondable de Dieu
Vincent Goguey
Deux communautés lazaristes se sont rencontrées pour faire un bilan d’année et prendre un temps de discussion sur un thème plus large. Cette fois ci le thème était « le salut ». On s’aperçoit de fait, qu’il est de plus en plus difficile d’exprimer d’une manière personnelle ce en quoi Jésus-Christ vient nous sauver. A partir de textes romains et autres, nous avons déblayer quelques grands axes de ce mystère puis vers la fin de notre rencontre, nous avons été invités à répondre d’une manière très personnelle à la question :
En quoi Jésus Christ me sauve-t-il ?
En voici quelques échos :
« La tendance naturelle en moi serait le recroquevillement, le moindre. Etre à la suite du Christ c’est m’ouvrir vers la vie, vers les autres. Il m’apprend à aimer. Il me fait entrer dans le mystère insondable de Dieu. Il me fait découvrir ce pour quoi je suis sur Terre : advenir au divin. Dans la prière il m’initie à une joie intense, indéfinissable. Par les sacrements (symboles) il me fait comprendre que je ne suis pas que chair, limité, mais invité à vivre le présent éternel ! Ceci se vit dans des services concrets à des personnes et à des partages en profondeurs où j’ose exposer à l’autre, mes questionnements, mes fragilités, mes convictions et mes joies. Je vis déjà le Salut à chaque fois que je concrétise cet amour divin auprès de personnes en situation de besoin. »
« En écho à la Parole qu’on écoute depuis hier sur le sujet (Ex 14, Gn 19 et Jn 11), je crois que Jésus-Christ me sauve de la mort, non pas la naturelle mais la mort surnaturelle. Jésus me fait découvrir une autre vie que la vie naturelle qu’on connait tous et dont on cherche à se satisfaire. Jésus me révèle que ma vie ne se limite pas à cet immédiat et m’appelle à un éveil. Jésus m’enseigne cet éveil. Il m’entraine à m’y familiariser : 1) par la prière, ce lien unique à Dieu, cet être réel qui a une forme de vie différente de la nôtre, à laquelle je suis invité à entrer en contact pour m’en laisser revêtir entièrement ; 2) par des contacts réels, avec Lui et mes semblables, en relation de charité. C’est du « déjà-là », je peux en vivre quelque chose, mais avec Jésus, j’en découvre davantage, par sa propre vie, qui peut devenir la mienne. Cette vie de charité, nous donne, à tous les humains, la vocation commune de serviteur de la vie. »
Dans les péripéties de ma petite vie, je vois un instinct répétitif à me tourner vers la croix, vers le Christ en croix, surtout dans les pires moments. Je me réfère alors au chant du père Duval « Dans ma détresse je crie vers toi, Seigneur serait-ce pour cette nuit ? ». L’ultime mot je le trouve dans Jésus-Christ. J’attends la Croix salvifique. Quand tout lâche, il n’y a plus que cela : le Christ en croix !
Il me sauve de la solitude et donc du non-sens. Parce que le fait d’être créé suppose que ce sont d’autres qui m’ont fait venir, donc à chaque fois que j’oublie cela je me perds. En créant une famille il me rappelle qu’il y a un créateur ! Si j’ai une famille ça a du sens, même si c’est compliqué dans la vie familiale ! Jésus, quand j’écoute ses paroles, ses gestes, ses attitudes, je comprends comment il suscite cette famille. Comment il renoue. Le sens n’est pas dans des réalisations concrètes mais dans la manière. Comment faire comprendre à chacun qu’il fait partie de la famille ? Comment le mettre en route ?
Jésus-Christ me sauve, d’après notre foi, chacun est appelé par Dieu c’est à nous de répondre à cet appel. Vivre en amour, cet amour ne se limite pas à quelqu’un que nous aimons, que j’aime mais amour envers tout le monde. Et cela rejoint l’Eglise. Nous agissons au nom de l’Eglise mais pas dans l’église : ça ouvre vers l’extérieur. L’amour et la vérité s’embrassent. La gentillesse dont les gens d’ici nous reçoivent, on sait qu’ils sont chrétiens mais toute autre personne peut le faire ils ont de l’amour, Dieu nous regarde par l’amour.
« Au Vietnam c’’est différent ; le salut de Dieu, nous allons à la rencontre des non-chrétiens, nous parlons peu de Dieu mais nous parlons amitié. Amitié pour tous. Nous travaillons ensemble dans la différence. Je suis dans la joie, car il m’aime. Avec la rencontre d’une personne qui est dans l’épreuve je peux y trouver de la joie dans le partage. Accepter dans l’évènement, que la prière permette d’aller à la rencontre de Dieu. Au-delà des épreuves je crois en Dieu. Le Christ porte les souffrants, mon péché, je suis souffrant mais mon Dieu est souffrant aussi pour moi. Dans la difficulté, il me rejoint, il me soutient. Il m’accompagne dans le discernement de ma vie. «
C’est dans la mesure où nous osons balbutier quelque peu notre vécu, la manière dont nous comprenons pour nous le Salut en Jésus-Christ que nous pouvons devenir quelque peu témoins de cet insondable don que Dieu nous fait. Par-là, inviter chacun à faire un bout de chemin pour entrer dans ce mystère de Vie.
Au plaisir d’avoir vos balbutiements sur ce site de la Province.
« Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse.. »
cf. Ps 70, 15
Ces 22 et 23 avril 204, les lazaristes de la province de France s’étaient donné rendez-vous pour se poser ensemble et retrouver le goût de la Bonne Nouvelle dont ils sont les dépositaires.
C’est le jeudi soir qu’une partie des bénévoles du Service Provincial des Missions Œuvre du Bienheureux Perboyre s’est retrouvé aidé des étudiants lazaristes présents dans la maison pour de 20 à 21h transporter les cartons, frigidaires, et micro-onde et les étagères qui allaient servir au stand libre pour transférer de la salle Génin à la salle Baude où samedi après-midi allait de dérouler l’activité annuelle de solidarité mission.